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 You're my oppa [Fiction]

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MessageSujet: You're my oppa [Fiction]   You're my oppa  [Fiction] - Page 6 EmptyJeu 16 Aoû - 15:47

Rappel du premier message :

Titre: you're my oppa
Genre: G
Auteur: Hell F.
Crédit: Les EXO ne m'appartiennent pas, ni aucun idole d'ailleurs, le reste oui DON'T TOUCH MY GUYS

Oui je sais encore une nouvelle fiction... Je suis irrécupérable que voulez-vous, mais ça va me donner l'envie pour BROTHERS. Et puis vous n'allez pas vous plaindre si? SI??? Allez première partie du prologue (oui pour une fois j'ai un long prologue)

You’re my oppa


Prologue

Partie 1

- Na Yung, mange au moins quelque chose avant de partir.

La jeune fille interpellée se contenta de regarder sa montre et de secouer doucement sa tête de gauche à droite. Elle n’avait pas le temps de petit-déjeuner, elle allait louper son bus. Elle s’efforça de sourire légèrement à sa mère afin de ne pas l’inquiéter plus que nécessaire puis, sac sur l’épaule, elle se dirigea vers la porte d’entrée. Sa mère la rattrapa rapidement pour lui donner son déjeuner et déposer une bise sur la joue afin de lui souhaiter une bonne journée. Cependant, comme d’habitude, Na Yung se décala légèrement pour ne pas recevoir ce geste d’affection. Sa mère la regarda un instant attristée puis la laissa partir, résignée. Na Yung n’était proche de personne autant physiquement qu’émotionnellement parlant. Elle était distante avec les autres et parlait peu. Pendant un temps, sa mère avait mis cela sur le compte de la timidité, cependant elle voyait bien que cela allait un peu plus loin qu’un simple manque de confiance en soi. Un jour, elle avait essayé de convaincre la jeune fille de voir un psychologue mais cette dernière avait refusé catégoriquement et il fallait savoir que, bien que la jeune fille ne parle peu, elle pouvait avoir un sacré caractère quand on la cherchait. La jeune maman avait bien senti qu’après ce jour-là, Na Yung avait mis encore plus de distance entre elles.

La jeune fille avait dû courir pour attraper le véhicule scolaire. Elle rentra légèrement essoufflée mais n’oublia cependant pas d’incliner de quelques degrés sa tête en direction du chauffeur. Il lui répondit par un sourire, sachant qu’il n’aurait pas plus de réponse de la part de l’élève. Cette dernière constata d’un seul coup d’œil que la place qu’elle occupait quotidiennement était prise. Loin d’elle l’idée de faire un scandale pour une place publique, elle partit s’asseoir plus loin. Elle détestait pourtant les places de derrière du fait des jeunes gens qui s’y trouvaient. La bande la plus populaire de son lycée, menée par un certain jeune homme répondant au nom de Park Jung Hee. Devant, au moins, elle ne risquait pas d’être dérangée. A peine fut-elle assise que les remarques commencèrent à fuser.

- Yi NaYung s’aventure plus loin que deux rangées de siège, mais que lui arrive-t-il ? T’avais une envie d’aventure Na Yuuuung ?

Le jeune homme avait bien appuyé sur la dernière syllabe de son prénom pour marquer l’ironie au cas où elle ne se remarquerait pas déjà assez. Elle choisit pourtant de ne rien répondre et prit ses écouteurs pour les mettre sur ses oreilles. La musique qui s’en échappa la tranquillisa pour un temps. Pourtant, le répit fut court. On lui retira les écouteurs des oreilles de manière assez violente. Elle regarda la jeune fille qui venait d’effectuer ce geste d’un air noir, pourtant elle ne dit rien et se contenta de récupérer ce qui lui appartenait. D’un coup d’œil, elle remarqua Jung Hee assis plus loin qui, lui, ne semblait pas du tout faire attention à la scène. Il ne l’avait jamais embêté et apparemment il ne comptait pas commencer aujourd’hui. Elle soupira légèrement et tenta de retourner à ses occupations initiales, en vain. Même la voix de D.O. ne parvenait pas à calmer l’énervement qui l’habitait alors. En sortant du bus, elle tremblait même de colère. En passant à côté d’elle, Jung Hee qui était resté en retrait de ses amis lui glissa doucement.

- Si tu as froid, pense à t’habiller plus chaudement.

Elle le regarda interdite. Venait-il bien de lui parler ou avait-elle rêvée ? Il continua pourtant son chemin comme si de rien n’était. Elle secoua sa tête dans tous les sens pour reprendre ses esprits, il devait se foutre d’elle. En plus de cela, elle ne tremblait pas de froid mais de colère. Dans ses pensées, elle ne remarqua pas qu’elle était déjà arrivée devant le seuil de sa classe de cours. Elle baissa alors la tête pour ne pas faire face à ses camarades de classe et se dirigea vers sa place. Elle garda la tête baissée jusqu’à ce que le professeur rentre, où elle fut bien obligée de se lever. Ensuite, elle se concentra sur les dires de ce dernier pour prendre soigneusement des notes. Elle ne prêta donc pas garde aux chuchotements des filles du dernier rang qui discutait sûrement mode et vêtements, comme d’habitude.

A sa grande surprise, la journée passa rapidement. Elle avait mangé en dehors du self le déjeuner préparé par sa mère afin de ne pas être dérangé par les autres élèves et elle avait eu mathématiques l’après-midi, sa matière favorite. Na Yung travaillait convenablement sans pour autant se tuer à la tâche, pourtant elle était bonne élève. C’était d’ailleurs le fait qu’elle le soit et ce mutisme volontaire qui lui valaient les murmures de ses camarades qui ne comprenaient pas très bien son comportement. Cela faisait à présent cinq ans qu’elle était arrivée dans cette école et étonnamment, elle ne s’était liée à personne. Elle se contentait de venir en cours, de prendre des notes et d’écouter sagement les professeurs, puis de repartir. Les seuls moments où elle n’était pas en classe, elle les passait, écouteurs placés dans les oreilles. Personne ne savait très bien ce qu’elle écoutait à longueur de journée, et franchement, tout le monde s’en fichait.

Elle rentra chez elle comme elle était arrivée, en bus. Et cela tombait plutôt bien, car il pleuvait à torrent dehors. Avant de sortir, elle mit sa capuche, musique dans les oreilles et se dirigea vers la porte d’entrée. Elle prit ses clefs et entreprit d’ouvrir la porte. Mais quand elle voulut abaisser la poignée, elle s’aperçut qu’elle venait de fermer à clef la porte d’entrée. Elle ne comprit pas tout de suite et mit donc du temps avant de remettre les clefs dans la serrure pour finalement ouvrir la porte. Elle entra la peur au ventre. La maison n’était pas censée être ouverte, sa mère n’arrivait que bien après elle du travail. Na Yung n’était pas vraiment du genre paranoïaque mais il fallait bien avouer que là elle ne faisait pas la fière. Quel soulagement ce fut de voir sa mère débarquée devant elle. Cependant, la peur revint à nouveau dans ses entrailles. Que faisait sa mère si tôt à la maison ? Cette dernière ne tarda pas à lui donner plus de détails, enfin pensa-t-elle.

- Na Yung, va prendre ta douche et prépare ta valise.

Non finalement, cela ne rassura pas la jeune fille. Pourquoi devait-elle préparer sa valise et surtout pourquoi sa mère paraissait aussi calme à cette idée. Elle aurait dû être affolée ou au contraire bondir de joie. Mais non elle était neutre. On était en pleine année scolaire, Na Yung avait cours le lendemain matin et elle devait préparer sa valise. Il y avait quelque chose qui clochait. Cependant, elle n’eut pas la force de répliquer quoique ce soit et partit dans la salle de bains. Après tout, après la pluie qu’elle venait de se prendre, se doucher aussi tôt n’était pas une si mauvaise idée que ça. Elle se surprit à penser à Park Jung Hee. Elle ne comprenait pas son attitude. Il ne lui parlait jamais, il ne s’occupait même jamais d’elle. Il laissait ses amis se moquer et il ne participait jamais. Quand elle sortit de la salle d’eau, elle aperçut sa mère dans sa chambre. Elle s’en approcha, curieuse de sa présence là-bas. Elle avait posé une valise sur le lit de la jeune fille et commençait à préparer les affaires de cette dernière. Na Yung n’y fit pas attention et prit son pyjama pour s’habiller. Sa mère la voyant faire, l’arrêta immédiatement.

- Ne te mets pas en pyjama. Habille-toi.

Là, Na Yung devait avouer que la curiosité était trop forte pour laisser passer. Elle devait préparer sa valise, prendre sa douche plus tôt et elle ne se mettait pas en pyjama ? Elle regarda d’un air interrogatif sa mère pour avoir des explications.

- Tu vas partir quelques temps de la maison pour…

La jeune femme semblait chercher ses mots pour expliquer la situation à sa fille. Et vu son air perplexe, elle ne savait pas comment lui annoncer ce qu’elle avait à dire. Les explications ne semblaient pas être pour maintenant.

- C’est une surprise. Dépêche-toi de t’habiller et aide moi à finir ta valise.

La jeune fille ne répliqua rien et s’exécuta. Sa mère avait sûrement de bonnes raisons d’agir ainsi et elle lui faisait confiance. Elle n’oublia pas de glisser son mp3 dans son sac et entreprit de mettre elle-même sa valise dans le coffre de la voiture. De nouveau les écouteurs sur les oreilles, elle posa sa tête contre la fenêtre, sentant l’humidité fraiche de la vitre due à la pluie sur son visage. Elle était fatiguée mais ne se plaignit pourtant pas de la route. Elle se contenta de fermer les yeux et d’écouter la musique emplir son esprit. Elle ne réouvrit les yeux qu’à leur arrivée. Elle sortit de la voiture sans conviction jusqu’à relever la tête vers le bâtiment où elle se trouvait. Un immeuble, un simple immeuble. Une adresse qu’elle ne connaissait pas.
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MessageSujet: Re: You're my oppa [Fiction]   You're my oppa  [Fiction] - Page 6 EmptyDim 24 Mar - 8:08

Note de l'auteur: Ce chapitre fait plus du double d'un chapitre normal (5133 mots au lieu de 2000 mots ordinairement), vous comprendrez pourquoi au fur et à mesure du chapitre, pourquoi je n'ai pas choisi de couper ce chapitre, comme je le fais habituellement. Bonne lecture

Chapitre 53

- Son grand-père est mort hier.

La jeune fille était allée demander des explications à Kang Dwa, n'ayant pas osé poser directement la question au concerné. L'annonce fut un choc pour elle. Après tout, la dernière et seule image qu'elle avait du grand-père de Jung Hee était quelqu'un de souriant, voire rieur, qui aimait plus que tout son petit fils et son ami. La phrase de Kang Dwa ne cessait de tourner en tête. Elle ne put alors plus regarder Jung Hee, elle avait trop peur de lui adresser ce regard de pitié qui lui avait fait tant de mal quand les autres avaient appris pour son père. Elle ne pouvait tout simplement pas lui faire ça. Alors elle réfléchissait, à comment elle pourrait lui parler sans paraître suspecte, aux premiers mots qui sortiraient de sa bouche, si elle devait aborder le sujet ou faire comme si elle n'en savait rien. Et finalement, c'est le jeune homme qui, au bout de deux jours, finit par prendre la parole.

- Tu es bien pensive Nayungah, tu as un problème ?
- Non, non, s'empressa-t-elle de répondre tout en rougissant sous l'effet du surnom qu'il avait employé et peut-être aussi parce que ses prunelles avaient accroché son regard.
- Je sais que tu n'es pas du genre à beaucoup parler mais pas un seul mot depuis deux jours, tu es sûr que ça va ?
- Oui, oui.
-Je sais que je n'ai pas été là ces derniers temps et ... peut-être que je n'ai pas vraiment été cool la fois où tu es venu à l'hôpital mais... je ne pensais pas que je devrais tout recommencer avec toi...
- Ce... Ce n'est pas le cas.

Elle aurait voulu lui expliquer que non elle n'était pas redevenue comme avant, que leurs relations étaient à jamais changées, plus qu'il ne devait s'en douter étant donné qu'il avait été difficile pour la jeune fille de s'avouer que, peut-être, elle aimerait se rapprocher du jeune homme. Mais le sourire que lui adressa Jung Hee à ce moment-là lui enleva les mots de la bouche. Il souriait simplement, comme il n'en avait tellement pas l'habitude. Elle s'empressa de se concentrer de nouveau sur les paroles du professeur de sciences pour éviter de se transformer en statue. Ils s'étaient reparlés certes mais NaYung ne se sentait toujours pas à l'aise, elle avait peur de faire le moindre faux pas, de dire une parole de trop et surtout, pour la première fois de sa vie, elle sentait le jeune homme fragile. Une vulnérabilité qu'elle ne lui avait jamais connue et qui la touchait.

Aujourd'hui encore, la chaise du jeune homme était vide mais cette fois-ci il avait plus qu'une bonne raison, il devait assister à l'enterrement de son grand-père. NaYung avait beau tourner le problème dans sa tête dans tous les sens, elle en revenait toujours à la même solution dont elle avait peur. Elle réussit à se décider à agir et à rattraper Kang Dwa avant que celui-ci quitte également la salle de classe. Tandis que son meilleur ami s'absentait toute cette journée, lui avait décidé de venir en cours avant, « pour se changer les esprits » disait-il. Cependant, il devait être présent aux côtés de Jung Hee pour le soutenir mais aussi pour honorer la mémoire d'une personne qui lui était également chère.

- NaYung je n'ai pas vraiment le temps, là, on parlera plus tard, tu veux ?
- J'ai... J'ai besoin de toi.

Une certaine assurance avait alors habitée le corps de la jeune fille, comme si la décision qu'elle avait prise avait fait envolée sa timidité et sa difficulté à aller vers les autres. C'était assez surprenant pour que Kang Dwa lui accorde quelques minutes. Elle le traîna alors dans un coin plus isolé, comme si quelqu'un pouvait de toute façon bien faire attention à elle.

- Pourquoi tant de secr...
- J'ai une idée mais je me suis rendue compte que je ne pourrais pas la réaliser seule, c'est pourquoi j'ai besoin de toi. Alors... si tu pouvais ne pas me couper, ce serait sympa... et puis comme ça j'irais plus vite et tu ne seras pas en retard à ... enfin tu vois.

L'échange ne dura que quelques minutes, l'heure tournant finalement rapidement. Le jeune homme écouta attentivement ce qu'elle avait à dire et même si c'était surprenant finit par sourire. Il dut cependant s'excuser avant de s'éclipser, il ne tenait vraiment pas à être en retard sur ce coup-là. Il était donc déjà en train de courir quand il se retourna alors rapidement pour aller faire un bisou sur la joue de la jeune fille sans lui laisser même le temps de réagir. Il lui souffla un merci au creux de l'oreille et repartit dans la même précipitation que quelques secondes auparavant.

Kang Dwa regardait son meilleur ami endormi dans ses bras. Son sommeil était loin d'être tranquille et les larmes avaient laissé des marques. Il avait été digne pendant toute la cérémonie, il avait bien été le seul à ne pas pleurer, il voulait lui rendre hommage. Kang se dit que peut-être il ne réalisait pas encore bien ce qui se passait. Jung Hee avait connu si tôt la maladie de son grand-père, ses satanées rechutes qui leur faisaient peur à chaque fois, peut-être ne réalisait-il pas que cette fois-ci la mort l'avait emportée, doucement, comme on s'envole vers d'autres horizons. Il avait même prononcé un discours, légèrement teinté d'émotions, c'était à ce moment-là que Kang Dwa avait craqué. C'était trop dur pour lui d'entendre son meilleur ami rappelait des moments qui lui revenaient en tête comme s'ils s'étaient passés la veille. Il avait eu un si profond respect envers cet homme qui n'était, maintenant, plus.

Mais là encore JungHee n'avait pas versé une larme. Il regardait la foule, pesait ses mots mais il en revenait toujours à ce cercueil qui lui faisait face, juste devant l'autel. Beaucoup de personnes étaient venues, beaucoup de personnes l'aimaient. C'était quelqu'un de bien, quelqu'un de droit, quelqu'un qui n'avait jamais cherché les ennuis, mais qui en avait toujours eu. Il répétait pourtant à qui veut bien l'entendre qu'il pouvait bien avoir toutes les peines du monde, on lui avait offert le plus beau des cadeaux, la joie de connaître son petit-fils. Il l'avait tout de suite aimé. Il aimait les émotions qui tourbillonnaient dans les yeux du petit qu'il était à l'époque, il aimait son rire qui s'élevait dans les airs, sa façon d'aller vers les autres, d'être sociable. Et puis, JungHee avait grandi, il avait commencé à comprendre la maladie, l'injustice et il avait commencé à se renfermer. Il avait continué à être populaire mais ce n'était pas vraiment lui qui entretenait cela. Son grand-père avait toujours été reconnaissant envers Kang Dwa pour sa fidélité à toute épreuve, pour avoir toujours été là dans les bons comme dans les mauvais moments. C'était toujours lui qui était le premier à sauter dans ses bras quand il avait une bonne nouvelle à annoncer mais c'était aussi lui qui était là pour proposer son épaule quand les soucis devenaient trop lourds à porter. Kang Dwa était la personne qu'il avait toujours fallu à Jung Hee, son âme sœur masculine en quelque sorte, il n'avait pas besoin de mots pour comprendre le cœur de Jung Hee et c'était un grand atout quand on voyait à quel point le jeune homme était devenu mystérieux.

Il s'était ensuite reculé, reprenant part à la foule composée pour la plupart d'inconnus. Kang Dwa aurait voulu entourer son meilleur ami de ses bras, comme pour le protéger de tout ce que la mort de son grand-père impliquait mais il savait que ce n'était pas le bon moment. Il savait très bien qu'au moment même où il poserait une main sur lui, le jeune homme ne pourrait plus retenir ses larmes et il voulait rester digne, en tout cas tout le temps où il se trouvait en face de ce cercueil. Il voulait le rendre fier, une dernière fois, parce qu'il savait qu'il n'avait pas toujours été le petit-fils idéal. Oh bien sûr, il n'avait rien à se reprocher sur sa relation avec son grand-père. Pour le coup, il avait été plus que parfait. Il n'était pas rare qu'il sèche des cours pour venir le voir, et passer des après-midi entières avec lui. Au début, son grand-père râlait, le disputait, il l'avait même déjà mis plusieurs fois à la porte, l'obligeant à retourner en cours, ce qu'il ne faisait évidemment jamais, et puis il était devenu plus faible, et il avait eu besoin de la présence du jeune homme à ses côtés. Il savait que ce n'était pas bien, que c'était égoïste, et souvent il s'était disputé avec son fils à ce sujet mais il ne pouvait se résoudre à quitter ce monde sans avoir profité le plus possible du jeune homme. Et puis, surtout, il ne voulait pas être créateur de regrets pour ce dernier, il ne voulait pas lui refuser ces moments qui étaient peut-être les derniers. Ne pas savoir si demain on sera toujours là était quelque chose d'éprouvant, et souvent il était bien trop fatigué pour marcher ou pour jouer avec le jeune homme mais ce dernier avait rapidement grandi et l'avait bien compris. Il prenait totalement en charge les déplacements de son grand-père, il était ses jambes, ses bras, il était son rire, son guide. Il était tout ce que lui ne pouvait plus être. Ils formaient un duo, une équipe, quelque chose que les autres n'avaient jamais compris. La différence d'âge avait été principalement la cause de cette incompréhension. Comment pouvaient-ils être aussi proches ? Cela en aurait étonné plus d'un au lycée. Personne ne voyait Jung Hee de cette manière, cela les aurait déçu de savoir qu'il ne séchait pas car il appartenait à un gang mais car il allait visiter son grand-père à l'hôpital. Cela aurait détruit le mythe, car il n'avait pas le droit d'être sensible Jung Hee, cela n'allait pas avec son image. C'était un dur, Jung Hee, quelqu'un qui n'avait pas de sentiments, il ne pouvait pas être tout simplement faible. Non, il n'avait pas le droit.

La mise en terre fut un moment particulièrement dur pour le jeune homme qui avait envie de retenir le cercueil de ses bras et de rester coller à lui, dormir contre lui et ne jamais le quitter vraiment du contact. Il réalisait qu'il ne pourrait plus jamais voir le visage de l'homme de sa vie, qu'il ne pourrait plus jamais sentir ses bras l'entourer d'une manière si réconfortante et qui lui apportait ce sentiment de sécurité qui, parfois, lui manquait. Il ne pourrait tout simplement plus le voir sourire à une de ses blagues débiles et voir dans ses yeux qu'au fond ils se comprenaient. Il n'aurait plus jamais cette relation magique qu'il avait réussi à créer avec lui, car en l'enterrant, tout cela s'envolait. Pourtant, il ne fit pas un geste, son visage resta neutre et il resta planté, là, droit, à regarder son père ensevelir le cercueil de terre après les quelques prières qu'avait prononcé le prêtre. Il dut rester aux côtés de ses parents le temps que chaque personne leur présente leurs condoléances. Leurs regards de pitié lui donnaient envie de vomir. Il n'avait pas envie de leur faire face, il avait juste envie de partir, d'oublier. Non, pas d'oublier, il ne voulait pas l'oublier. Il voulait juste... Lui. Sa présence, ses mots réconfortants, sa manière de voir les choses. Il ne pouvait pas croire qu'après toutes ses années de lutte, après tant d'injustice, la maladie avait fini par le rattraper et par gagner. Un bel échec et mat dis donc. La colère ne venait même pas, tellement il était mal.

C'est en voyant toutes ces personnes et leur regard de compassion qu'il vit son visage à elle. Elle n'était pas là, physiquement du moins, mais elle était bel et bien devant ses yeux. Son visage, l'hésitation qui s'y peignait, la petite fossette qui se creusait au coin de sa joue droite quand elle souriait légèrement ou qu'elle émettait son doux rire cristallin. Elle était une petite chose qu'on avait envie de protéger et de garder à ses côtés toute sa vie. Kang Dwa lui avait dit qu'il l'avait prévenu, pourtant elle n'avait fait aucune réflexion. Elle avait même gardé le silence jusqu'à ce que lui prenne finalement la parole, deux jours plus tard. Elle semblait beaucoup réfléchir et c'est à ce moment-là qu'il comprit qu'elle cherchait les mots pour ne pas le blesser. Il ne ressentit pourtant pas ce même sentiment de dégoût qu'il ressentait à l'instant. Si la situation n'y avait pas été autant opposée, il aurait même sourit. Elle avait cette douceur que les autres n'avaient pas, cette tendresse qu'elle ne soupçonnait même pas. Ce petit rien qui faisait qu'elle était différente à ses yeux. Cependant, le moment de répit prit rapidement fin et il culpabilisa même de s'être ainsi évadé. Il essaya d'écouter tout ce qu'on lui disait mais c'était trop dur. Il voyait bien qu'on lui parlait mais il n'entendait rien, comme s'il était devenu momentanément sourd. Peut-être était-il même devenu aveugle, ou alors il perdait tout simplement pied.

Il sentit seulement qu'on le guidait vers la voiture, il la voyait là-bas au loin, malgré le flou qui commençait peu à peu à lui brouiller la vue. Perdait-il réellement la vue ? Il se sentait mal, perdu, il ne savait pas quoi faire, tout ce qu'il savait c'était que les bras qui l'entouraient étaient amis et qu'il n'avait jamais eu autant besoin d'eux. Puis tout devint noir, comme le vide, comme la mort d'une étoile. Il savait juste qu'on le soutenait et au fond c'est ce qui comptait.

Quand il se réveilla, il vit que tout était noir autour de lui et il sentit ses yeux fatigués. Il mit du temps à s'habituer à l'obscurité mais il finit par comprendre où il se trouvait. Il était dans sa chambre, dans son lit même, dans les bras de son meilleur ami qu'il avait d'ailleurs dû réveiller car il se mettait lui aussi à bouger. Il ouvrit enfin les yeux et les planta dans ceux de Jung Hee, puis il se les frotta et resserra juste ses bras autour du jeune homme, naturellement. Il n'y avait jamais eu aucune ambiguïté ni aucune gêne entre eux et ce n'était pas aujourd'hui que cela allait commencer. Jung Hee plongea sa tête pour la nicher dans le cou de son meilleur ami et pour fondre en larmes. Il comprit alors que c'était la deuxième fois, la première étant à la sortie du cimetière ce qui expliquait notamment sa perte partielle de la vue. Le silence était présent dans la pièce mais il n'était pas gênant, au contraire, il était même réconfortant. Kang Dwa le laissa déverser toutes les larmes qu'il avait besoin d'expulser tout en caressant négligemment son dos, comme s'il bordait un enfant.

Aucun des deux ne s'endormit avant plusieurs minutes, voire plusieurs heures, ils ne savaient plus très bien. Et puis le sommeil les reprit, doucement, puis de plus en plus profondément. Et c'était ainsi que Kang Dwa s'était de nouveau réveillé, mais cette fois-ci avant lui et qu'il était resté l'observer, longuement. Il ne voulait pas bouger pour ne pas le réveiller, même si ce sommeil était loin d'être réparateur, il en avait besoin et cela Kang le savait très bien. Personne ne vint d'ailleurs les déranger, la douleur était trop grande pour tout le monde de toute façon. La maison était silencieuse, personne n'osant déranger les réflexions des uns et des autres. Ce ne fut qu'aux alentours de quatorze heures que le jeune homme décida à réveiller doucement son meilleur ami. Il aurait voulu attendre encore un peu, c'était égoïste mais il avait du mal à regarder la douleur tordre son regard. Il secoua alors légèrement le jeune homme qui grogna un peu avant de lui tourner le dos. Il savait pourtant qu'il était à présent réveillé et qu'il allait finir par se lever de lui-même, comme il le faisait toujours. C'est à ce moment-là que Kang Dwa décida de se lever tout en laissant un papier derrière lui, bien en évidence, sur le lit.

- Où est-ce que tu vas ? demanda la voix ensommeillée de son meilleur ami et toujours empreinte de cette même tristesse profonde.
- Pas bien loin, ne t'inquiète pas.

Jung Hee voulut répliquer mais le jeune homme était déjà sorti de la chambre, alors il décida de se retourner et c'est à ce moment-là qu'il entendit le bruit d'une feuille qui se froisse. Il se releva alors en prenant conscience que cette dernière n'était nulle part autre que sous lui. Il fut surpris d'y trouver la photocopie d'une vieille photo représentant un homme assez jeune tenant dans ses bras un bébé. Une adresse avait été inscrite à l'ordinateur juste en-dessous, l'écriture ne lui donnerait donc aucun indice. Il se demandait ce que c'était et remarqua à peine qu'il s'était mis debout et qu'il cherchait déjà ses affaires pour sortir. Une fois prêt, il sortit de sa chambre en cherchant partout son meilleur ami qui, bien sûr, était introuvable. Par contre, il y avait un mot accompagné d'une clef sur la table du salon qui disait « Tu en auras sûrement besoin ». Il jeta un nouveau coup d'œil à l'adresse, ce n'était pas loin d'ici, il ne comprenait toujours rien. Pourquoi lui faisait-on cette sorte de jeu de piste le lendemain de l'enterrement de son grand-père ? Il n'avait même pas envie de sortie. Tout ce qu'il avait envie c'était s'enfermer dans sa chambre et se morfondre. Il n'avait pas envie de voir d'autres personnes, il n'avait pas envie de jouer un rôle, pas aujourd'hui. Pourtant, il devait avouer que cela l'intriguait, et puis c'était comme si ce n'était plus loin qui contrôlait ses actes, il entendait juste une petite voix dans sa tête qui lui disait de le faire. Et puis les yeux de cet homme sur la photo lui semblaient tellement familiers... bien qu'il n'arrive pas à comprendre où il aurait pu le connaître.

Il quitta donc la maison et ne prit pas la peine de se diriger vers un arrêt de bus. Il pleuvait à torrents mais c'était comme s'il ne s'en était même pas aperçu, heureusement qu'il avait mis son manteau par automatisme autrement il aurait sans doute attrapé froid. Il arriva donc trempé devant la gare, il sut tout de suite où trouver ce qu'il avait besoin et il s'aperçut qu'il avait raison lorsque la clef ouvrit la consigne qui portait le numéro indiqué sur l'objet. A l'intérieur, il y avait divers papiers, ainsi qu'une petite boîte qui semblait remplie de souvenirs. Il les regarda tous, il y trouva principalement des partitions de piano, légèrement vieillies, tout comme la photo. Il en trouva d'autres des images, avec des sourires heureux, une famille unie et une petite fille qui respirait la joie de vivre. Il lisait les lettres que le père semblait adresser aux deux femmes de sa vie. Il pleurait, mais ses larmes se mêlaient aux gouttes de pluie. Il était fatigué, et il avait besoin de comprendre. Il allait de plus en plus vite dans ses lectures, il avait besoin de trouver tout ce que cela voulait dire, la réponse à toutes ses questions dont la principale était « pourquoi son meilleur ami l'avait embarqué dans tout cela ? ». La dernière photo l'acheva, il s'agissait d'une pierre tombale remplie de fleurs en tout genre et c'est quand il lut le mot derrière cette même photographie que le puzzle se mit alors en place.

« Si tu as compris, je serais au square pas loin de chez moi. »

C'était son écriture, toutes les images lui revinrent à l'esprit une à une et l'histoire se créa automatiquement sous ses yeux. Il ne comprit pas tout de suite l'intérêt de tout cela mais ce qu'il savait c'est qu'il ne pouvait plus rester ici, il avait besoin de la rejoindre, maintenant. Il rangea précipitamment les documents, et sortit en courant de la gare, il pleuvait toujours, mais il s'en foutait également toujours. Le square était un peu plus loin, mais encore une fois il ne pensa pas un seul un instant à s'arrêter à un arrêt de bus. Il avait besoin de sentir la pluie et le vent lui fouettaient le visage. Il avait besoin de se savoir courir vers elle, au sens propre comme au sens figuré. Alors qu'il aurait souhaité être seul, ou à la limite dans les bras de Kang Dwa, il n'avait plus que son image en tête et deux mots : manque, besoin. Drogue.

Le portail du parc apparut enfin devant ses yeux mais il ne s'arrêta pourtant pas, il accéléra même sa course effrénée. Il devait savoir s'il avait raison, si c'était bien son écriture qu'il avait reconnu. Ce ne pouvait être qu'elle de toute façon. Ce ne devait être qu'elle. Il regardait à gauche et à droite, légèrement perdu, il ne la trouvait pas. Il ne pouvait tout simplement pas s'être perdu, ce n'était pas possible. C'était le seul square près de chez elle, et il n'y avait qu'elle que ça pouvait être. Il fit deux fois le tour du parc avant de devoir se rendre à l'évidence, ce n'était pas elle. Et alors qu'il traînait les pas pour sortir du parc, il l'aperçut enfin sous un porche, essayant tant bien que mal de se protéger. Il se dirigea immédiatement vers elle et elle n'eut pas le temps de relever les yeux vers lui qu'il avait déjà retiré son manteau et sa veste pour mettre cette dernière sur les épaules de la jeune fille.

- Tu as les yeux de ton père.

La jeune fille baissa à nouveau la tête et murmura si faiblement qu'il dut faire un véritable effort pour saisir ce qu'elle disait.

- Je n'étais pas sûre que tu comprennes le message.
- J'ai reconnu ton écriture. Cependant, j'avoue que je ne comprends toujours pas pourquoi autant de mystère, si tu voulais un rencard, tu n'avais qu'à me demander tu sais ?

Il tenta un sourire ironique mais il devait avouer que ce n'était peut-être pas encore le moment pour cela. Elle le frappa légèrement au torse à l'entente du mot rencard et se mit sur le côté, boudeuse. Elle avait définitivement une moue beaucoup trop adorable. C'est pourquoi il sourit naturellement, comme la veille de l'enterrement en cours. Elle le faisait sourire, avec son attitude, sa pudeur, sa gêne naturelle, et pourtant cette douceur, ses yeux qui pétillent d'une joie de vivre qu'on aimerait connaître mais qui ne paraît pas. Elle était ce diamant qu'on doit tailler pour en faire devenir un bijou, son bijou.

- Tu me fais presque attraper une pneumonie pour au final me tourner le dos ?
- Je ne te tourne pas le...

Il fit alors quelque chose à laquelle elle ne s'attendait pas, il l'attira vers lui de manière à ce que son dos s'appuie sur le torse du jeune homme et il l'entoura de ses bras protecteurs, de manière à ce qu'elle ne puisse pas s'échapper s'il lui en venait l'envie.

- Maintenant si.

Elle n'osa rien dire, ayant le souffle coupé par la simple proximité qu'il avait soudainement mis. Elle sentait pourtant qu'il était trempé de la tête aux pieds et qu'il devait sans doute mourir de froid mais elle n'arrivait pas à bouger. Et puis elle se rendit compte qu'il pleurait doucement et qu'en réalité, il s'appuyait à elle. Elle le laissa alors déverser cette eau qu'il retenait dans son corps initialement. Il serrait parfois un peu plus fort son emprise, mais jamais cela ne la gêna. Bien au contraire. Ils restèrent là une bonne heure, peut-être deux. Sans parler, jusqu'à ce que la pluie se calme, tout comme ses sanglots. Quand ce fut le cas, il respira profondément pour évacuer les derniers sanglots et souffla un merci à l'oreille de la jeune fille qui n'eut pas vraiment le temps de répondre quelque chose qu'il lui demandait des explications sur cette mise en scène tout en la retournant histoire de pouvoir plonger ses yeux dans les siens ce qui déstabilisa bien évidemment la jeune fille.

- Je... Kang Dwa m'a dit pour ton grand-père et... je suis sincèrement désolée. Je voulais te le dire avant, mais je ne savais pas comment, je ne voulais pas te blesser ou quelque chose du genre. Je... comme t'as dû le comprendre... J'ai perdu mon père et... j'ai énormément souffert de la pitié que les gens avaient envers moi et je ne voulais pas que tu crois que c'était ce que j'avais pour toi, de la pitié. Alors je me suis dit qu'en te faisant comprendre ce que j'avais vécu, peut-être que tu comprendrais ça aussi.
- Mais bon dieu, qu'avez-vous fait de NaYung ? En voici une copie presque parfaite mais qui parle.
- Tu n'es pas drôle.
- Vraiment ?
- Vraiment.
- Donc tu vas te remettre à bouder ?
- Yaa.
- Non car tu peux, personnellement je trouve cela très attendrissant, Nayungah.

Autant dire que les joues de la jeune fille étaient assez rouges pour qu'on puisse penser à y faire cuire des aliments, ce qui amusa énormément le jeune homme.

- Et depuis quand t'es devenu aussi proche de Kang Dwa ?

Il ne pouvait s'empêcher d'être légèrement jaloux. Il avait compris que la jeune fille s'était rapprochée de lui mais il voyait plus cela comme une victoire d'amitié. Il savait les sentiments de Kang Dwa et au fond de lui, il ne pouvait s'arrêter de penser qu'ils étaient peut-être réciproques. Ce serait bien sûr étrange, mais le syndrome de Stockholm existe bien.

- Depuis que je me suis rendue compte que j'étais tombée amoureuse de son meilleur ami.

Le choc fut si grand qu'il relâcha son emprise autour de NaYung. Il n'arrivait pas à faire arriver l'information jusque dans son cerveau. Il l'avait tellement espéré qu'il avait fini par croire cela impossible.

- Tu peux répéter ?

Ce fut au tour de la jeune fille de sourire, timidement cependant. Elle était légèrement amusée de l'effet de surprise que son annonce avait eu sur le jeune homme bien qu'elle restait tout de même gênée par son aveu. Elle vit cependant qu'il était réellement perdu et comprit qu'elle avait la situation en main ce qui lui donna un excès de courage qu'elle ne se connaissait pas. Elle se rappela les conseils des EXO et même ceux de Kang Dwa quand il avait compris et elle se rapprocha du jeune homme pour se mettre sur la pointe des pieds. Il regarda le visage de la jeune fille s'approcher du sien, en réalité il se perdait dans ses yeux. Et c'est en souriant qu'elle lui effleura les lèvres. Il ne mit pas longtemps à placer instinctivement sa main droite derrière la nuque de la jeune fille pour empêcher toute tentative d'évasion mais aussi pour goûter plus profondément au goût fruité qu'elle lui offrait. Il avait froid, il allait sans doute être malade, il était mal, détruit de l'intérieur, mais elle était là devant lui, les cheveux dégoulinant de pluie. On se serait cru dans un film, et il avait du mal à ne pas se pincer pour vérifier qu'il n'était pas plutôt en train de rêver.

Elle avait le cœur soudainement plus léger. Elle avait beau avoir plus ou moins compris, notamment par les réactions des EXO et de Kang Dwa à son récit, qu'elle avait sans doute une chance de plaire à Park Jung Hee, elle n'avait pas encore assez confiance en elle pour être sûre de cela. On parlait tout de même du garçon le plus populaire du lycée, même s'il était loin d'être cela à ses yeux. Il était vulnérable et c'était cette fragilité qui avait définitivement séduit la jeune fille. C'était la manière dont il couvait du regard son grand-père, sa pudeur quand elle était entrée dans cette sphère privée, c'était sa détermination à vouloir apparaître devant ses yeux, sa façon d'occuper son quotidien, en s'asseyant tout d'un coup à côté d'elle, à la déranger, à lui faire porter l'attention sur sa personne, et enfin c'était cet être brisé qui pourtant lui souriait naturellement qui l'avait achevé. Elle était tout simplement tombée raide dingue de lui. Il se rendit compte avant elle qu'elle tremblait, malgré la veste du jeune homme sur ses épaules.

- Tu devrais penser à t'habiller plus chaudement si tu ne veux pas trembler.

C'était comme un air de déjà vu qui fit sourire la jeune fille, c'était la phrase qu'il lui avait sorti la première fois qu'il lui avait parlé.

- J'étais en colère ce jour-là, je n'avais pas froid.
- Peut-être bien mais là tu as froid.

Il désigna d'un coup de tête la sortie du parc et elle le suivit sans protester sans vraiment savoir où il l'emmenait, ce n'était même pas sûr qu'il le sache lui-même. Il n'avait pas de plan en tête, il voulait juste voir où ses pas allaient le conduire. Naturellement, il glissa sa main dans celle de la jeune fille sans avoir à lui demander l'autorisation. Il tenta ainsi de réchauffer cette main glaciale qu'il tenait entre les doigts. Il sourit en se faisant la réflexion que c'était agréable de toucher d'aussi petites mains. Ils arrivèrent devant un charmant petit salon de thé dont il ouvrit la porte sans hésiter, ils commandèrent leurs boissons et s'assirent à côté d'une fenêtre alors que la pluie recommençait à tomber. Il la regarder siroter son chocolat chaud, tandis qu'il tournait lentement sa cuillère dans son café. Le silence était présent mais aucunement gênant. Ils étaient juste bien. Et c'est en croisant à nouveau son regard que la jeune fille prit la parole.

- Il serait fier de toi.

Elle n'avait pas besoin de préciser à qui elle pensait, c'était évident. Il sourit, légèrement ému aux larmes, en se rappelant des derniers mots que son grand-père lui avait alors prononcés.

« Je ne sais pas si demain je serais encore là, je ne sais pas si cette fois-ci la mort ne m'emportera pas, alors il faut que je te le dise, et il faut que tu ouvres grand tes oreilles mon petit car je ne te le redirais pas deux fois. Ne fais pas le con avec cette jeune fille. S'il le faut kidnappe-la mais ne la laisse pas s'échapper, car crois-moi s'il y en a bien une qui pourra te supporter et que tu pourras aimer, c'est bien elle. »

- J'ai donc réussi à te le prouver, que j'étais un gars bien ?
- Disons plutôt que tu n'es pas trop mal pour moi.


END

_______________________________________________________________
Note de l'auteur (bis): Parce que oui c'était le dernier chapitre de YMO. Et je tenais à vous dire merci. Merci de m'avoir supporté, certaines plus difficilement que d'autres, merci d'avoir supporté mes doutes sur cette fiction. Je voulais m'excuser. Car je sais que quand on a suivi YMO au fur et à mesure ça a été dur, tout simplement car j'étais loin d'être sûre de moi, j'ai souvent émis des doutes, remis en question cette fiction, j'ai aussi du coup beaucoup suivi l'avis des lecteurs (peut-être trop je m'en suis rendu compte) et du coup parfois ce n'était pas moi,je ne me lâchais peut-être pas complètement pour faire du moi, de mon style, de mon écriture, alors j'ai choisi de me rattraper avec ce chapitre et je pense que j'ai réussi. Je suis assez fière de ce chapitre même si j'avais prévu un truc beaucoup plus mielleux comme jeu de piste mais finalement je préfère comme ça. Voilà ça a été aussi étonnant cette fiction, car avant que je ne vous fasse comprendre explicitement que Jung Hee était amoureux d'elle, personne ne l'a mis dans les suppositions. En réalité, je vais vous le dire cette fiction ne s'est pas déroulée comme prévue. Pour Jung Hee je le savais depuis les premiers mots de la première partie du prologue et normalement les EXO (et notamment Sehun) devait l'aider tout au long de l'émission à se rapprocher de lui, à découvrir ses sentiments et surtout la relation amoureuse (c'était ça qui été prévue initialement) avec notamment de grands moments de confidences avec certains EXO mais voilà je me connais et je me laisse aller par l'instinct, par le fait que les scènes s'imposent à moi sans que je ne le choisisse vraiment et j'ai choisi (peut-être à tort) de développer ce caractère complexe qu'à Nayung, cette relation qu'elle peut avoir avec les EXO et je me suis souvent mise en danger (notamment avec son départ de l'émission où je me suis bloquée, réellement). Bref je ne vais pas vous raconter ma vie, car au final quand je la relis ça concorde assez bien et je pense que ceux qui la liront maintenant sans avoir suivi au fur et à mesure trouveront peut-être un peu long la fin quand même mais ne noteront pas toutes les longueurs.
Alors oui merci. Merci car YMO c'est 118 121 mots, 187 pages word, un prologue en deux parties et 53 chapitres mais c'est surtout des lectrices dont je suis extrêmement reconnaissante et qui me font avancée comme jamais. Alors merci.
Et malgré tous les doutes, malgré tout ce que j'ai pu ressentir, NaYung me manquera, cette fiction me manquera.


Dernière édition par Hell F. le Dim 24 Mar - 18:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You're my oppa [Fiction]   You're my oppa  [Fiction] - Page 6 EmptyDim 24 Mar - 11:56

OOOOOOOOOOOOOOOH c'est la fin :'(
Réellement, j'ai adoré cette fiction ! Une des meilleures que j'ai eu l'occasion de lire ^^ Franchement, pour moi c'était parfait Smile Chapeau !
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MessageSujet: Re: You're my oppa [Fiction]   You're my oppa  [Fiction] - Page 6 EmptyDim 24 Mar - 12:47

Le dernier chapitre est.. Waouh, j'ai pas d'autres mots. C'est la fiction dont j'attendais le plus le prochain chapitre et maintenant que c'est fini.. Bah ça va me manquer, merci de nous avoir laisser partager ça avec toi ^^
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MessageSujet: Re: You're my oppa [Fiction]   You're my oppa  [Fiction] - Page 6 EmptyLun 25 Mar - 20:40

*OOOOOOOOOOOOOO*
Ce dernier chapitre est vraiment magnifique *O* ... comme tu le dis on retrouve plus ta personnalité dans celui là que dans les autres ...
Pour avoir suivis ta fiction depuis (presque) les premiers chapitre .... je dois dire que c'était vraiment une aventure formidable ..
J'aurais tant aimer avoir de l'inspiration pour ce dernier commentaire sur ta fiction mais là ... je dois dire que je n'en ai pas ... peut-être qu'un jours j'irais me refaire t'a fiction en entier et je pourrais enfin faire le commentaire que j'aimerais de faire là!

En tout cas je dois quand même te dire que tu es l'une des première auteures française que j'apprécie vraiment en terme de fiction.
Y'a un truc chez toi .. dans ton style qui fait que dès les premier chapitre on en devient totalement accros ... j'espère que tu vas continuer avec une autre fiction après celle là. A moins que tu continue brother ... enfin celle là je la lis pas donc x).

Brefouille .. à défaut de te demander la suite je vais te demander une nouvelle fiction .. quand l'envie t'en prendra bien-sur ^^
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MessageSujet: Re: You're my oppa [Fiction]   You're my oppa  [Fiction] - Page 6 EmptyLun 29 Avr - 19:44

J'ai lu cette fiction il y a déjà plusieurs mois, mais je peux te dire que même si ça fait un petit moment, je m'en souviens encore très bien tellement je l'ai apprécié ! Tu as une façon d'écrire que j'aime beaucoup, tu utilise les bons mots quand il faut, et tu ne fais jamais de répétitions, je sais pas comment tu fais, moi mon vocabulaire est assez limité donc j'utilise souvent les même mots dans ma fiction ^^
En tout cas j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette fiction ! Un gros coup de coeur ! Smile♥️
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MessageSujet: Re: You're my oppa [Fiction]   You're my oppa  [Fiction] - Page 6 EmptyLun 29 Avr - 19:50

Merci beaucoup **
Merci pour tous ces compliments ça me va vraiment droit au coeur!
Les répétitions tu en feras de moins en mois à force d'écrire et de lire, ne t'inquiète pas pour ça et puis n'hésite pas à aller sur ce site: http://www.synonymes.com/ j'aime bien l'utiliser de temps en temps, surtout depuis que j'ai déménagé et que je n'ai pas pris mon dictionnaire de synonymes.
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MessageSujet: Re: You're my oppa [Fiction]   You're my oppa  [Fiction] - Page 6 EmptyLun 29 Avr - 19:58

Merci pour ce site de synonyme, il est beaucoup mieux que celui que j'utilisais avant ! Je suis tellement douée que je ne savait pas l'utiliser et j'étais obliger de retourner sur google et de taper synonyme de [...] à chaque fois x)
J'espère que tu as raison et que je m'améliorerais dans mon écriture ^^
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MessageSujet: Re: You're my oppa [Fiction]   You're my oppa  [Fiction] - Page 6 Empty

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