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 [Mini-Fiction] J'aurais tant aimé pouvoir t'oublier

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MessageSujet: [Mini-Fiction] J'aurais tant aimé pouvoir t'oublier   [Mini-Fiction] J'aurais tant aimé pouvoir t'oublier EmptyDim 21 Oct - 11:01

[justify]Auteur: Hell F.
Statut: Terminée
Casting: BigBang (en particulier GD) + JiAn
BigBang ne m'appartient pas
Ranking: G
Genre: Romance

Voilà je commence à m'habituer à ma nouvelle vie (études, etc.) et je vous réserve pas mal de nouvelles choses sur mes fictions, mais entre temps j'ai écris une mini-fiction et j'ai attendu de la terminer avant de vous la poster (car je ne voulais pas me rajouter un écrit à ceux déjà en cours) j'espère que vous l'apprécierez Smile

J’aurais tant aimé pouvoir t’oublier


Prologue

G-Dragon rentra dans le dortoir des BigBang, la tête baissée, se contentant de suivre ses amis. Personne n’avait pipé mot depuis la réunion dans le bureau du directeur. Le leader avait sérieusement déconné, il avait librement fumé du cannabis et c’était fait attraper. C’était carrément l’avenir du groupe qui était en jeu. Il avait fait quelque chose d’illégal, ce n’était pas seulement son image qu’il entachait, mais bien celle du groupe et celle de l’agence. Il avait mit tout le groupe dans le pétrin par sa faute, et il n’arrivait pas à les regarder dans les yeux. Il savait qu’ils n’avaient pas encore réagi parce qu’ils étaient bien trop choqués par la nouvelle et par les photos des magazines, mais qu’une fois qu’ils seraient dans l’appartement tout serait différent. Les mains du jeune homme étaient réellement moites, pourtant il n’arrivait pas à penser. Il ne savait pas vraiment lui-même pourquoi il avait fait cela. Sur le coup, cela lui avait paru « fun », c’était comme un sentiment de liberté absolue, comme si, pour une fois dans sa vie, il pouvait faire ce qu’il voulait en se foutant du reste. Oui il en avait marre de son statut d’idole, oui il en avait marre de devoir être un modèle pour ses fans et même pour d’autres personnes, oui le poids était trop lourd sur ses jeunes épaules de leader.

Une fois passée le seuil de la porte d’entrée, le jeune homme avait en vision la porte de sa chambre comme son refuge parfait. Il aurait préféré s’enfuir en courant vers elle et y restait enfermé toute sa vie entière pour ne pas avoir à faire face à la déception et à la colère de ses amis. Il s’en foutait un peu d’avoir déçu les autres, c’était sa vie, mais lire qu’il avait descendu dans l’estime de ses plus proches amis lui était difficile. Il aurait préféré pouvoir remonter le temps et se montrer beaucoup plus raisonnable cette soirée-là, pouvoir résister à la tentation absolue de cette drogue douce qui l’appelait comme si elle était devenue son nouvel oxygène. Pourtant, il ne fit rien. Il ne pouvait pas s’enfuir tout simplement dans sa chambre et ne pas confronter ses amis, il savait que c’était la sanction, ce qu’il devait payer. Le silence était cependant pesant, il ne comprenait pas pourquoi ses amis, maintenant qu’ils étaient tous les cinq tout seuls dans le dortoir, ne disaient rien. Ils auraient dû laissés éclater leur colère, ils auraient même dû le menacer, voire vouloir le frapper. Par ses conneries, ils ne pourraient peut-être plus continuer le rêve qu’ils tentaient de réaliser depuis quelques années déjà.

La situation paraissait ridicule de l’extérieur, les jeunes hommes restaient dans l’entrée, sans bouger. Tous réfléchissaient à ce qui venait de se passer et on ne savait pas vraiment s’ils avaient bien conscience des conséquences de l’acte de leur leader. G-Dragon, quant à lui, regardait ses pieds, n’osant toujours pas relever la tête au risque de croiser les yeux d’un de ses membres. L’ambiance était plus que tendue, pourtant elle n’explosait pas et pour le jeune homme, c’était bien pire. Il aurait préféré que ses amis l’accablent, qu’ils s’expriment tout du moins. Mais non, il ne supportait pas leur mutisme. Il voulait savoir ce qu’ils en pensaient. Après une demi-heure passée ainsi, ses quatre colocataires finirent par rejoindre leur chambre respective sans avoir dit un seul mot. C’est à ce moment-là que le jeune homme se laissa tomber au sol, le dos glissant contre la porte d’entrée. Il se prit la tête dans les mains, en espérant que quand il relèverait la tête, il s’apercevrait qu’il avait dormi et que rien de tout cela ne s’était réellement passé, que ce n’était qu’un cauchemar, un mauvais rêve. Mais ce n’était pas le cas, il avait beau fermé le plus fort qu’il pouvait ses yeux, l’environnement qui s’offrait à lui en les rouvrant était toujours le même.

Il ne bougea pas avant que la nuit finisse par tomber plongeant l’appartement dans le noir, étant donné que personne n’avait allumé la lumière du couloir. Il ne savait pas vraiment combien de temps il resta là, perdu. Il n’arrivait même pas à savoir s’il avait touché le fond ou s’il était encore à quelques centimètres, la chute finale plus menaçante que jamais. Finalement, le soleil finit par se lever et l’activité du dortoir reprit. T.O.P sortait en effet de sa chambre pour venir boire son café matinal. Il ne lança pourtant pas un seul regard à son compère, se concentrant sur la machine à café. C’était comme si, d’un seul coup, G-Dragon était devenu invisible aux yeux de son ami. Les autres, quand ils se levèrent à leur tour, lancèrent un regard désolé mais néanmoins accusateur à leur leader. Cela aurait dû accabler le jeune homme mais, au contraire, cela lui fit du bien. Il se savait déjà coupable, mais se sentir exister à côté de l’indifférence de son meilleur ami était d’une certaine manière quelque chose de réconfortant.

Il dût néanmoins supporter cette indifférence toute la journée durant. T.O.P. ne semblait pas vouloir lui parler, il ne lui jeta même pas un seul coup d’œil. Cela épuisa GD. Il n’avait pas beau être quelqu’un qui exprimait facilement ses sentiments, au-delà de ses blagues stupides quotidiennes, il en avait. T.O.P, plus encore que les trois autres, était son meilleur ami. Il se confiait à lui, ils avaient tous les deux fait les quatre cents coups ensemble, ils avaient même monté ensemble une sous-unité dans le groupe GD&TOP. Il savait qu’il n’avait pas le droit de réagir, si T.O.P voulait l’ignorer, c’est qu’au fond GD le méritait. Il en avait conscience, mais cela ne voulait pas pourtant dire qu’il arrivait à l’encaisser. Ce fut le dîner du soir qui acheva une fois pour toutes le moral du jeune rappeur. T.O.P. parlait librement avec les autres, mais il arrivait à ne pas mentionner le nom de son ami ni à le regarder une seule fois alors qu’ils étaient assis en face. Le jeune homme finit soudain par exploser, sous les regards atterrés de ses amis.

- Je sais que tu es en colère T.O.P. mais cries-moi dessus, frappe-moi-même si tu veux ! MAIS PUTAIN PARLE !

Le principal concerné fit comme s’il n’avait rien entendu et continua sa discussion tranquillement. Les larmes apparaissaient au coin des yeux de son meilleur ami qui se sentait complètement abandonné. Il rangea rapidement sa vaisselle et se dirigea vers sa chambre mais avant même qu’il n’atteigne la porte de sortie de la cuisine, T.O.P. prit finalement la parole à son égard.

- Tu veux que je te dise quoi ? Que je suis déçu, en colère ? Tu le sais déjà. Tu veux que je te dise que t’as sûrement foutu le groupe en l’air et que je ne sais pas comment je vais faire pour avancer ? Tu le sais aussi. MAIS PUTAIN GD T’AS PENSE A QUOI EN TE ROULANT UN JOINT ? QUE C’ETAIT COOL ? QUE T’ALLAIS PARAITRE LE ROI DU MONDE ? T’AS PENSE UNE SEULE FOIS A NOUS ?

Il était vraiment en colère, et déçu aussi. Mais ce n’était pas la seule raison. En réalité, il s’en voulait. Il était son meilleur ami et il savait très bien que GD n’était pas dans sa meilleure forme ces temps-ci pourtant il l’avait laissé plonger sans rien faire. Il s’en voulait de ne pas l’avoir plus aidé pour ne pas en arriver à ce cas de figure. Oui, T.O.P. se sentait coupable. GD le surprit alors en prenant la parole, la voix cassée, les yeux rouges, le regard vide.

- Je ne pensais qu’à elle.

Il partit sur cette déclaration s’enfermer dans sa chambre. Il était lessivé et n’avait pas dormi depuis la réunion avec le directeur. Il pensait ne pas pouvoir s’assoupir, pourtant, lorsqu’il s’allongea sur son lit, il ne mit que quelques minutes avant de plonger dans les bras de Morphée, le sommeil agité.

Ses amis dans la cuisine étaient restés plantés, ne sachant comment réagir. GD n’avait plus parlé d’elle depuis longtemps maintenant. Ils s’étaient demandé pendant un temps s’il avait tourné la page, même si les évènements récents leur démontraient que non. Ils s’en doutaient pourtant, mais ils devaient bien avouer n’avoir rien fait. Et dire à présent qu’ils regrettaient était un euphémisme. Au-delà des problèmes juridiques et hiérarchiques, il y avait un problème bien plus grave. L’acte de GD n’était qu’un appel à l’aide que ses amis n’étaient pas sûrs de savoir y répondre et ça leur faisait peur. Ils avaient peur de perdre le jeune homme qu’ils avaient connus à ses débuts mais en réalité, ils s’apercevaient que ça faisait bien longtemps qu’ils l’avaient perdu. Depuis elle, en fait.

Alors qu’ils se couchaient, plein de pensées en tête, et toutes dirigées vers leur ami, ce dernier s’était réveillé et était assis à son bureau. Il avait une feuille blanche devant lui, un stylo dans les mains et des larmes qui se mélangeant à l’encre. Plusieurs feuilles chiffonnées gisaient sur le sol de la chambre, cliché. Cliché qu’il connaissait bien quand il était en phase créative et qu’il démontrait sa nature perfectionniste. Mais la situation présente était beaucoup plus dramatique, il n’écrivait pas des paroles de chanson mais une lettre d’adieu et d’excuses. Il ne voulait pas être la cause de la chute du groupe et il était persuadé que le groupe réussirait à se relever sans lui. Il était le problème de ce groupe et il allait le régler en partant.

Chapitre 1

- LES GARS !

Le maknae venait de crier, il s’était réveillé tôt, n’ayant en fait pas réellement dormi avec les évènements des deux derniers jours. Il était entré dans la cuisine, avait pris comme à son habitude un verre propre dans l’armoire situé au-dessus de la table de préparation, avait prit la bouteille de jus d’orange dans le frigo, s’en était servi et était parti s’asseoir à la table de la cuisine où jonchait normalement le journal de la veille que les garçons avaient récupérés en rentrant à l’appartement. Tout cela relevait presque d’une mécanique qu’il exécutait quotidiennement. Il était donc assis tranquillement, feuilletant les pages sport du journal quand son verre de jus d’orange avait menacé de tomber, il avait alors poussé le journal et une feuille avait volée à terre. Il l’avait prise, curieux, l’avait lu reconnaissant facilement l’écriture de leur leader et avait finir par courir dans la chambre de ce dernier pour constater son absence. C’était à ce moment-là qu’il avait crié. Il était complètement paniqué. Il ne savait pas quoi faire et comment gérer la situation et il avait vraiment besoin des autres pour ne pas sombrer. Il avait compris les intentions de son ami, les quitter pour qu’ils puissent eux se relever mais il savait très bien que ce n’était pas la solution. Bien sûr qu’il en voulait à GD, mais ils étaient un groupe, et ils devaient s’entraider. Il n’avait jamais souhaité le départ de leur ami. Les autres accoururent pour constater eux aussi l’absence du leader dans le dortoir. Taeyang s’apprêtait à dire qu’il était peut-être simplement parti prendre l’air quand Seungri leur tendit la lettre, les yeux en larmes.

- Il est parti. Pour nous.

T.O.P. prit la feuille avec rage pour en lire le contenu. Les tâches causées par les larmes du leader furent comme des lames plantées dans son cœur. GD souffrait réellement mais il voulait le bien de ses amis et du groupe, comme il l’avait toujours souhaité même s’il n’avait pas toujours été capable de tenir le projet sur ses épaules. Il n’était qu’un homme après tout. Ce fut le moment où le manager choisit d’entrer dans le dortoir. Il avait eu une sérieuse discussion avec le directeur, et avait presque cru se voir obligé de présenter se démission. Il n’avait réellement pas envie de se montrer complaisant à l’égard du jeune rappeur dont l’attitude récente avait failli lui coûter son poste. Il était donc passablement énervé, et cet état ne s’améliora pas en lisant la panique sur les visages de ses protégés.

- IL EST OU ?
- On ne sait pas.
- Comment cela vous ne savez pas ? N’essayez pas de le protéger !

T.O.P. allait s’énerver contre le manager, bien décidé à défendre son ami et son image mais Daesung posa la main sur son torse pour le calmer et éviter d’envenimer la situation qui était déjà assez compliqué pour en rajouter. Puis il s’avança vers le manager après avoir récupéré la lettre des mains du rappeur afin de la remettre à l’homme d’une quarantaine d’années qui le regardait à présent fixement, le rendant quelque peu mal à l’aise. Il prit rapidement la feuille et la lit d’une tête les yeux s’écarquillant de plus en plus au fur et à mesure que sa lecture progressait, la lettre était pourtant courte mais n’annonçait rien de bon. GD partait. Il prenait lui-même la décision de s’en prendre plein la gueule et d’être nommé seul responsable de cet écart de conduite. Il fusillait sa carrière pour préserver celle de ses amis. Le manager aurait voulu s’énerver, être toujours en colère mais il savait qu’il commençait déjà à ressentir de la compassion pour le jeune homme. Après tout, cela faisait cinq ans qu’il avait ce poste de manager et il en avait vécu des choses avec ce groupe. De plus, il connaissait le talent du garçon et il savait qu’il pouvait être encore l’auteur de grandes choses. Alors pourquoi avoir tout fichu par terre pour une simple histoire de cannabis ?

- Il vous a dit quelque chose ? Finit-il par réussir à articuler.

Les garçons lui racontèrent ce qui c’était passé au dortoir depuis la réunion avec le directeur : le silence, les larmes de GD, ses remords, sa dispute éclair avec T.O.P. – qui baissa la tête quand ce détail fut évoqué – pourtant ils ne mentionnèrent pas la raison que GD avait avancé pour expliquer ses gestes. Ce n’était pas à eux de le faire et surtout ils comptaient préserver les secrets du leader comme ils l’avaient toujours fait. Ils n’étaient pas sûrs que ce dernier voudrait que le manager soit au courant, et c’est pour cela que finalement ils ne dirent rien de plus. Le manager, non-conscient de ce fait, acquiesça de la tête et commença à chercher une solution. Il fallait qu’ils retrouvent le jeune homme, c’était essentiel. Mais où chercher ?

Les garçons passèrent les jours suivant à contacter sa famille – cette dernière leur fit rapidement comprendre que si le jeune homme s’était présenté à leur porte, ils ne lui auraient pas ouverts, bien trop énervés du comportement de leur fils et ayant bien trop honte de ce qu’il avait fait -, ses amis – qui se révélaient pour la plupart faire également partie du milieu et que donc GD n’avait pas essayé d’approcher – et à arpenter la ville dans l’espoir de le trouver. Mais c’était en vain et souvent cela se finissait en course poursuite, car une fille ou deux les avait reconnu dans la rue dans un de leurs mouvements d’imprudence et avaient prévenu les alentours. La plupart voulait des nouvelles de GD, comme eux. Si seulement ils avaient été en mesure de leur en donner… mais ce n’était pas le cas, leur leader restait introuvable et cela commençait sérieusement à les inquiéter. Ils avaient bien sûr étaient paniqués au départ en découvrant la lettre, mais c’était plus de l’angoisse liée à ce qu’avait fait leur ami pour eux, maintenant T.O.P. se demandait s’il n’avait pas fait une connerie. Et puis ce n’était pas rassurant de le savoir dehors avec toutes ces fans, ou pire toutes ces anti-fans qui pouvaient lui tomber dessus à n’importe quel moment.

- On devrait aller boire un café et reprendre les recherches après.
- Parce que tu penses que je vais pouvoir m’asseoir tranquillement dans un café alors que peut-être il est en très mauvaise posture ?

T.O.P. était à bout de nerfs. Il voulait le voir là, maintenant, devant lui. Croiser son regard, savoir qu’il allait bien, du moins physiquement et pouvoir le serrer dans ses bras. Lui dire à quel point il était désolé, qu’il ne voulait pas se mettre en colère contre lui, et qu’après tout ils étaient meilleurs amis non ? Et alors qu’il relevait enfin le visage, il le vit. Il crut rêver. Ils l’avaient cherché partout dans la ville et il était là, bien devant lui. Ce dernier finit aussi par relever la tête et leurs regards se croisèrent. GD s’arrêta soudain, paralysé puis fit demi-tour et commença à courir mais T.O.P. n’était pas décidé à le lâcher. Il était hors de question qu’il le perde à nouveau. Il allait le ramener au dortoir qu’il le veuille ou non. Les autres n’avaient pas vraiment suivi le cours des choses mais ils comprirent rapidement qu’ils devaient prendre la suite du rappeur. Tout du moins pour être sûr qu’il allait bien et qu’il n’allait pas non plus les laisser tomber.

GD courrait vite, mais T.O.P. l’avait toujours battu en course et avait donc pleinement confiance en ses capacités à le rattraper. De plus, le jeune homme devant lui était faible physiquement, il n’avait pas beaucoup mangé, ni beaucoup dormi et le moral n’était pas non plus là. Ce fut donc sans étonnement que le plus grand le rattrapa et serra ses bras autour du torse du jeune homme pour éviter que celui-ci ne s’enfuie à nouveau. Les autres arrivèrent rapidement, essoufflés pour comprendre enfin pourquoi T.O.P. s’était mis à courir. Il tenait toujours le jeune homme dans ses bras, son torse collé à son dos. Il reprenait son souffle et finalement se mit à parler.

- Ne nous refais plus jamais ça idiot ! On a eu peur pour toi ! Tu n’as pas droit d’abandonner, tu n’as pas droit de nous abandonner. Tu ne peux pas partir comme ça sans nous en faire part, sans qu’on discute, c’est aussi à nous de décider si on veut surmonter cette crise avec toi. Il y en a marre que tu prennes des décisions tout seul, tu as déjà décidé de te foutre dans la merde tout seul alors laisse-nous arranger ça, d’accord ?

Le ton était légèrement agressif, traduisant la peur que le jeune homme avait ressenti et aussi parce qu’il voulait faire passer cela pour des reproches, qui n’en étaient pas vraiment. Il voulait le menacer de ne plus jamais recommencer une telle chose. Ce dernier avait les larmes aux yeux, de fatigue, de lassitude mais surtout d’amitié.

- Mais…
- Il n’y a pas de mais G’.Toi, c’est nous et nous, c’est toi. Ne t’avise même pas d’oublier cela. On marche ensemble, on tombe ensemble.

GD laissa tomber sa tête sur l’épaule de son meilleur ami, fatigué mais aussi, dans un sens, content. Content de savoir que finalement même s’il se sentait horriblement seul, il était finalement bien entouré.

Chapitre 2

Le manager des BigBang avait passé toute la journée à passer des coups de fil mais aussi à y répondre. Les journalistes, et même les fans, ne cessaient de bloquer le serveur téléphonique avec leurs appels incessants pour avoir l’exclusivité d’une réponse du leader du groupe, qui à son grand dam et à sa connaissance, était toujours disparu. Il attendait le groupe au dortoir, légèrement inquiet de l’heure tardive. S’ils n’étaient toujours pas là c’est qu’ils n’avaient pas trouvé le jeune homme alors que les connaissant, ils avaient dû chercher toute la journée sans même s’accorder ne serait-ce qu’une seule minute de pause. Il se faisait un sang d’encre lui aussi, il n’avait pas vraiment envie qu’il arrive quelque chose à son leader, et pas seulement parce qu’il avait peur de perdre son emploi. Alors que ne fut pas son soulagement lorsqu’il vit le jeune homme épuisé dans les bras de T.O.P. qui alla directement le mettre au lit. Quand le rappeur revint dans le salon, il annonça qu’il allait dormir dans la chambre du jeune homme pour éviter une deuxième fugue, bien qu’il pense que le jeune homme ne réitèrerait pas la même erreur, il ne pouvait pas être sûr de ce qu’il se passait dans la tête de ce dernier.

Le manager ne resta donc pas longtemps dans l’appartement du groupe, quelque peu rassuré par la situation actuelle. Rien n’était loin d’être réglé mais il était content que les garçons aient retrouvés le leader. Au fond, c’était ce qui lui importait le plus malgré le fait qu’il sache qu’il aurait du pain sur la planche dans les prochaines semaines pour faire oublier au public cet écart de conduite de la part de G-Dragon et cela n’allait pas être facile dans un pays comme la Corée et surtout avec le procès qui allait leur tomber dessus. Et sincèrement il ne se voyait pas utiliser l’image de la rockstar rebelle qui fait ce qu’elle veut même si c’est illégal. Surtout que GD était un rappeur. Ce ne serait pas crédible, et surtout c’était le côté « mignon » de GD qui attirait le public, pas une façade agressive qu’il n’avait jamais vraiment eu, n’étant pas dans la stratégie de l’agence concernant le groupe.

Tout le monde était réellement fatigué par la recherche du jeune homme toute la journée dans la ville de Séoul et ils mangèrent rapidement pour aller se mettre au lit le plus vite possible. Le sommeil fut d’ailleurs beaucoup plus réparateur que celui de la veille pour chacun d’entre eux. Les inquiétudes concernant leur futur étaient toujours présentes mais une épine du pied s’était enlevé, ils étaient soudés, et non plus séparés comme il y a deux jours. Ils se réveillèrent donc sans courbatures, ni maux de crâne. T.O.P. fut étonnamment le premier levé, alors que ce n’était pas forcément son habitude. Il se dirigea vers la salle où il y avait l’armoire qui rangeait tous les papiers importants, mais aussi les souvenirs (CDs, DVDs, photos). Il chercha un moment avant de trouver ce qu’il voulait, c’est-à-dire une enveloppe moyenne de couleur marron. On voyait facilement que cela faisait un certain temps qu’elle était dans cette armoire, la couleur avait largement décolorée, les coins étaient légèrement écornés et une fine poussière était déposée sur le dessus. Le jeune homme n’y porta pas plus attention et sortit son contenu qu’il déposa sur la table de la salle. Des photos, voilà ce que contenait l’enveloppe. Il fit l’erreur de regarder un instant ces morceaux de souvenirs mais se ravisa rapidement. La rage reprenait place dans son cœur et il fit ce qu’il était venu faire ici. Détruire des souvenirs.

Une photo était tombée sur le sol, une photo d’elle, la seule qui avait survécu aux mains de T.O.P. Les autres, déchirées en plusieurs morceaux, volaient petit à petit en direction du fond de la corbeille. A ces morceaux s’associaient des larmes, de tristesse comme de nervosité. G-Dragon avait cherché son meilleur ami dans tout le dortoir, bien décidé à lui parler, avant de le trouver là mais quand il comprit ce que le rappeur était en train de faire, il se rua sur lui telle une furie.

- Pourquoi tu fais ça ? Tu n’as pas le droit T.O.P. Tu n’as pas le droit !

La colère devint comme une sorte de lamentation. GD se laissa tomber sur le sol et se recroquevilla sur lui-même, se prenant la tête dans les mains, tel un enfant en pleine crise, tel un fou. Il répétait, tout en se balançant en avant puis en arrière : « Tu n’as pas le droit, tu n’as pas le droit » et tapait des pieds contre ce sol un peu trop dur. T.O.P. tenta une approche mais c’était peine perdue. Taeyang, Daesung et Seungri qui s’étaient également levé, accoururent alertés par le bruit. Quand ils virent leur leader et la photo d’elle juste à côté ils comprirent. Ils se connaissaient juste un peu trop tous les cinq. Taeyang le prit dans ses bras tandis que Daesung tentait de le calmer. T.O.P., lui, était juste déboussolé, parce qu’il avait fait et par la réaction de son meilleur ami. Déboussolé d’avoir eu raison. GD lui avait dit qu’il pensait encore à elle mais il n’était pas sûr qu’elle était encore la cause de tous ses malheurs, pourtant, c’était le cas.

Même si cela ne faisait pas longtemps qu’il avait quitté son lit, les garçons l’y remirent. Il fallait qu’il se calme et Taeyang dut le maintenir un certain temps pour que sa respiration ralentisse finalement, endormi. T.O.P. hésita un instant puis se mit à côté de son meilleur ami, son torse touchant le dos de ce dernier, comme s’il voulait protéger son sommeil de ses bras protecteurs. Il prenait à présent conscience que ces temps-ci, il s’était beaucoup éloigné de lui. Bien sûr, il était toujours là à ses côtés. Bien sûr, il prenait toujours du temps pour l’écouter. Bien sûr, ils riaient toujours ensemble. Mais ce n’était plus pareil, il s’était éloigné, il avait prit ses distances. Il ne se confiait plus. Ce n’était pas arrivé immédiatement après elle, oh non, quelques années plus tard et T.O.P. n’avait pas fait le rapprochement, ou alors il n’avait plutôt pas eu envie de le faire. C’était tellement simple de fermer les yeux au fond. Tellement simple de vouloir oublier et de masquer tout cela avec de la belle peinture. Mais un jour, la peinture se craquelle et tombe petit à petit, comme le masque et on doit ainsi refaire face à ce qu’il y avait avant. Même si ça fait mal.

Quand GD se réveilla, il fut étonné de sentir une présence dans son dos. Il essaya de se retourner légèrement sans réveiller l’intrus, qui se révélait être son meilleur ami et qui s’était apparemment lui aussi endormi. Il le regarda un instant en se rappelant de ce qu’il avait fait. Il lui en voulait c’était certain, mais dans un sens, il comprenait pourquoi il avait fait cela. Il savait qu’il l’avait fait pour lui, pour le protéger et non par intérêt personnel. Il se leva en douceur pour se rendre dans la cuisine afin de prendre un grand verre de lait pour se rafraichir notamment et pour se réveiller. T.O.P trouva donc le lit vide et eut un moment un instant de panique. Mais il fut très vite soulagé en trouvant GD dans la cuisine. Il n’osait pas croiser ses yeux tellement il se sentait coupable. Coupable d’avoir eu raison. Coupable d’avoir déchiré ces photos. Coupable d’avoir touché le cœur de son meilleur ami.

Plusieurs jours passèrent, les garçons étaient toujours en pause et sortaient donc rarement. Ils avaient eu rapidement la visite des 2NE1 pour remonter le moral du leader, ce dernier avait fait comme toujours en souriant de façade. Il était finalement très doué en comédie. Mais un jour, la confrontation inévitable entre lui et son meilleur ami arriva.

- Pourquoi t’as déchiré les photos ?

Demanda soudainement le jeune homme à son homologue blond alors qu’ils étaient tout seuls à l’appartement, les autres partis faire les courses de la semaine et peut-être aussi pour laisser ces deux-là seuls justement afin qu’ils aient enfin une vraie discussion dont leur leader semblait avoir besoin.

- G’….
- Pourquoi T.O.P. ? Pourquoi ?
- Je… Cela nous faisait trop de mal. Cela te faisait trop de mal…

Le jeune blond avait soudainement tourné la tête sur le côté pour retenir ses larmes. Il pensait réellement ce qu’il disait. Et pas seulement pour GD. Pour lui aussi et pour le groupe. Il ne fallait plus vivre dans le passé. Il ne fallait plus vivre par elle. Il fallait avancer.

- Mais de quoi ? demanda le jeune homme presque trop innocemment se doutant bien de la réponse de son meilleur ami en réalité.
- De te rattacher à des souvenirs. Faut passer G’. Faut passer tout cela…
- Non. Non. Non T.OP. Je ne peux pas. Pas cela. Tu peux tout me demander, mais pas ça.

Le refus était catégorique et T.O.P. s’en serait douté. Après tout après quatre ans, la réaction du jeune homme était normale. S’il n’avait pas pu l’oublier pendant tout ce temps pourquoi voudrait-il tout lâcher d’un seul coup ? Mais il était pourtant persuadé qu’il fallait que son meilleur ami avant, qu’il tire un trait sur cette histoire qui le bouffait un peu plus chaque jour.

- Mais regarde comment tu es ! G’ ! Si j’ai fait cela, c’est uniquement pour toi. Pour ton bien.

GD ne répliqua rien. Il ne voulait pas d’une nouvelle dispute entre eux, tout simplement parce qu’il était fatigué de cela. Son meilleur ami restait, lui, et il ne voulait pas qu’il l’abandonne comme elle l’avait fait. Il ne voulait pas revivre cette déchirure horrible. Il ne voulait plus devoir faire face à une telle rupture. Alors non il ne supporterait pas de se disputer de nouveau avec lui, pas pour l’instant.

- G’ je peux te poser une question ?
- Oui vas-y !
- Est-ce que…. Fin’… Est-ce que tu penses toujours à elle ? Fin… Tu m’as dis que tu pensais à elle à ce moment-là mais… c’est habituel… ou je ne sais pas ce soir-là tu y as pensé, comme ça par hasard ?

Le jeune homme redoutait la réponse qu’allait lui donner son meilleur ami, il ne savait pas vraiment s’il était prêt à l’entendre mais il n’avait pas pu se retenir de poser la question. Même si au fond il connaissait la réponse, il avait besoin de savoir, il avait besoin de l’entendre de sa bouche à lui. Il avait besoin d’aveu, que son meilleur ami lui fasse assez confiance pour le lui confier. Peut-être que par cette question, il espérait juste retrouver la complicité ancienne qu’il avait avec le leader et qu’il devait avouer avoir perdu un peu plus chaque jour au cours des derniers mois.

- Je…. Oui… Tous les jours…. Je ne peux pas m’en empêcher….

C’était vrai, elle était omniprésente dans ses pensées. Parfois, il arrivait à penser à autres choses mais un temps seulement. Le temps d’une séance photo, d’un concert, d’une sortie entre amis, mais même dans ces moments-là, elle revenait toujours le hanter. C’est peut-être pour cela que ces derniers temps, il faisait des conneries, et qu’il s’énervait aussi facilement contre les autres, parce qu’en réalité, il était en colère contre lui. En réalité, c’était comme si le jeune homme était mort depuis longtemps, depuis elle, en fait.

Chapitre 3

- Je crois que tu devrais aller te reposer un peu en famille G’. Ici, tu tournes en rond et puis on te rappelle tous que tu ne peux pas monter sur scène et que tu dois attendre le procès. Profite d’avoir quelques jours sans rien pour aller te ressourcer en famille.

G-Dragon regarda T.O.P. d’un air ahuri. N’était-il pas conscient que ce qu’il avait fait ne concernait pas seulement le groupe ? En agissant comme telle, il avait apporté la honte sur sa famille également. Ses parents et même tous ses plus proches parents n’allaient jamais lui pardonner cet acte. Il était presque sûr que s’il se rendait dans sa maison natale, il se ferait tuer avant même d’avoir passé le seuil. Le maknae du groupe sembla remarquer le désarroi de son leader.

- On les a eu quand tu avais disparu, ils étaient en colère et ils ont dit des choses que je suis sûr qu’ils ne pensaient pas. Je suis sûr qu’ils se sont inquiétés pour toi et que ça les a un peu amadoués. Ils sont pour l’instant sous le choc mais je ne pense pas que tu pourras tout le temps les éviter, au bout d’un moment, ça te pèsera. Et plus tu reculeras le moment de les voir, et plus ils t’en voudront de ne pas être venu toi-même t’expliquer sur tes actes.

Les paroles sages du plus jeune du groupe étonnèrent le principal concerné. Il avait encore plus l’impression d’être le plus immature sur le coupa près une telle déclaration du maknae. Mais il n’avait réellement pas tort, c’était presque égoïste de ne pas s’y rendre juste par peur. Il savait très bien qu’il méritait la colère de sa famille et qu’il devait l’affronter. C’était à lui de tout faire pour s’excuser, il ne devait pas seulement compter sur le temps pour cela. Daesung se leva en souriant pour dire qu’il allait l’aider à faire sa valise. Le leader aurait pu avoir l’impression qu’ils voulaient tous qu’il parte et qu’il les laisse tranquille mais les évènements de ces derniers jours et en particulier ceux de la veille lui avaient prouvé que ce n’était pas ça et qu’ils ne voulaient que son bien, sans arrière pensée.

Le jeune homme passa donc l’après-midi à préparer ses bagages avec son ami. Une boule se formait peu à peu dans son ventre à l’idée qu’il allait devoir affronter ses parents. Il n’avait jamais voulu les décevoir, et pourtant c’est ce qu’il avait fait, il le savait. Il avait déçu tout le monde. Et même si pour l’instant ce n’était que des suspicions, lui savait la vérité et c’était à lui de la dire à ses parents et non un jugement juridique. Car il en était sûr il serait déclaré coupable de ses actes, les preuves scientifiques parleraient sans doute pour lui et même si l’agence employait les meilleurs avocats, cela ne lui permettrait pas de sauver sa peau.

Ce fut donc en fin d’après-midi que le leader des BigBang partir du dortoir en direction de sa ville natale, un chauffeur l’y emmenait et cela le rassurait, il n’avait vraiment pas envie d’affronter les aéroports ou les aérogares avec les évènements récents. Le chauffeur ne lui dit pas un seul mot de tout le trajet ce qui permet au jeune homme de s’assoupir légèrement pour oublier ce qu’il l’attendait au bout de la route. La tête posée contre la vitre, légèrement vibrante à cause de la vitesse, il avait fermé les yeux et finalement avait plongé dans un sommeil non réparateur, un sommeil de surface qui ne le reposait pas mais qui l’aidait à passer le temps sans vraiment stresser et surtout oublier cette boule dans le ventre qui grandissait de plus en plus.

Pourtant, bien qu’il était content d’avoir réussi à s’endormir malgré la nervosité qui l’habitait, cela avait aussi un inconvénient, qui était loin d’être négligeable. En effet, en dormant ainsi, le trajet lui sembla beaucoup plus court que prévu et bientôt le chauffeur se gara devant la maison familiale et le réveilla pour qu’il sorte. Le jeune homme portait alors des lunettes noires, un bonnet et une écharpe, histoire de passer inaperçu. Pourtant vêtu comme ça, dans la rue où ses parents habitaient, il savait très bien qu’il n’était pas très discret. C’est vrai, la plupart de ses fans savaient que ses parents habitaient là et peu de gens normalement constitués se balader vêtu comme il l’était actuellement. Il préféra tout de même garder cet accoutrement, presque ridicule, et alla sur le seuil de la porte d’entrée, prêt à frapper. Pourtant il n’arrivait pas à élever sa main vers la porte en bois, les membres tremblant, la peur au ventre.

Depuis les révélations de GD, T.O.P. ne pensait plus pareil. Au fil des années, il avait cru avoir réussi à l’oublier. Parfois, il y pensait, mais c’était normal et cela était rare. Pour lui c’était une page de son passé qui était à présent tournée. Il devait aller de l’avant, c’est ce qu’il s’était toujours dit et c’est ainsi qu’il avait pris la vie à la suite de sa disparition. Il avait ainsi réussi à passer ce cap, à ne plus penser à elle qu’exceptionnellement. . Pourtant, il repensait à elle, comme il y a quelques années. Il devait bien s’avouer qu’elle était toujours dans ses pensées, comme dans celles de tous les autres membres du groupe. Elle était restée imprimée dans leurs mémoires. Parce qu’elle avait été là à leurs débuts, elle expliquait même la cohésion des membres du groupe. Et même si c’était l’agence qui les avait réuni au départ, c’était comme si elle avait été à l’origine du groupe. Elle avait été ce pilier qui leur avait permis de se propulser en haut du monde de la Kpop et leur succès d’aujourd’hui c’était à elle qu’ils le devaient. Et pourtant, ils l’avaient tué. Cela avait été progressif, comme un poison lent dont on glisse quelques gouttes dans le verre de la victime chaque jour et qu’ainsi elle se consume sans même le savoir. C’était la même chose, sans le savoir, elle s’était affaiblie jour après jour par leur faute.

Ils n’arrivaient donc pas à se défaire d’elle et, dans un certain sens, ils n’en avaient pas non plus réellement la volonté. Tout simplement parce que s’en défaire, c’était tirer un trait sur la passé. Et si malgré tout le groupe fonctionnait bien aujourd’hui – voire très bien – c’est qu’il y avait un reste, de ce passé. C’est qu’après tout ils s’accrochaient encore à elle, à cette petite parcelle du passé, qui leur permettait de sourire, rayonnants, aux caméras alors que leurs yeux étaient remplis d’une tristesse infinie. Elle les avait tuée, oui. Mais elle les avait tués bien après qu’eux l’aient tuée. Elle n’était en aucun cas responsable, elle avait juste été elle et ils avaient juste tout gâché.

T.O.P., à cette pensée, se prit la tête dans les mains. Il aurait voulu rester ignorant, ne pas se replonger dans ce passé qui le rendait à présent si mal. Car si les souvenirs étaient heureux pour la plupart, il ne pouvait oublier cette rupture brutale qui était arrivée il y a quelques années. Il ne pouvait tout simplement pas tirer un trait sur ce qui les avait à jamais unis, sur ce qui avait nourri leur passion et les avait propulsé vers le haut, ce n’était tout simplement pas possible.

Le stress fut lisible sur le visage du jeune leader des BigBang quand il vit la poignée de la porte d’entrée s’abaisser et que cette dernière s’ouvrit sur une femme d’une cinquantaine d’années souriante et continuant sa discussion de là où elle était. Ses parents recevaient apparemment des invités. Le visage de sa mère changea immédiatement quand elle se rendit compte de qui se tenait en face d’elle. Il ne s’était certes pas attendu à ce qu’on lui saute dans les bras, mais il ne s’attendait pas non plus à la tête qu’était en train de faire sa mère. C’était de son père qu’il avait le plus peur à l’origine. Mais maintenant il devait avouer avoir quelques doutes. Le silence qui s’était installé entre lui et sa mère inquiéta les personnes qui étaient restées dans le salon.

- Chérie, qui est à la porte ?

La quinquagénaire ne réussit pas à répondre à son mari tout simplement parce qu’elle ne savait pas quoi lui répondre. Comment aurait-elle pu ? Elle ne s’attendait réellement pas à ce qu’il se montre aussi rapidement et à ce qu’il se présente ici sans même avoir prévenu. C’est finalement le jeune homme qui prit la parole.

- Maman, je….

Il se tournait les pouces, il était réellement gêné. Il avait pourtant son discours clairement ancré dans ses pensées, mais il n’arrivait pas à s’exprimer. Il n’arrivait pas à avouer ses erreurs à la femme qui l’avait amené à la vie et qui lui avait donné une bonne éducation, une éducation qui excluait ces erreurs. Au même moment, une tête passa par l’entrebâillement de la porte qui donnait sur le salon. Une tête qu’il connaissait que trop bien mais qu’il n’avait pas vu depuis longtemps, depuis trop longtemps.

- Madame Kwon ?

La jeune femme qui se tenait devant eux venait simplement voir ce qui se passait pour que personne ne réponde aux appels de Monsieur Kwon mais elle s’aperçut qu’elle n’aurait jamais dû proposer à ce dernier de se lever pour aller voir ce qui se passait. Elle se figea elle aussi en voyant l’invité surprise, mais pour d’autres raisons que la mère de ce dernier. Le jeune homme fut plus que surpris de cette intervention, de sa présence et mit un certain temps avant de réagir.

- Ji… Ji-An ?

Chapitre 4

Flashback / ON

- Sung Hae, dépêche-toi s’il te plaît !

Le petit garçon n’avait en effet pas du tout envie de lâcher son jouet qui l’occupait depuis le début de la matinée pour suivre sa mère alors qu’il ne savait même pas où ils devaient se rendre. En effet, la jeune femme lui avait juste dit qu’il devait aller quelque part sans préciser la destination. Le petit garçon avait senti le stress de cette dernière et n’avait pas cherché à en savoir plus.

- Sung Hae, je t’ai dit qu’on devait y aller ! Prends ta petite voiture avec toi si tu veux mais maintenant tu viens !

Il finit par se lever, petite voiture à la main, et à rejoindre en courant sa maman. Il descendit l’escalier à ses côtés en se tenant à la rambarde pour éviter de tomber et en mettant doucement un pied devant l’autre. Il était prudent mais surtout il se voulait indépendant. Cela faisait donc une semaine qu’il faisait la guerre à sa mère pour qu’elle ne lui tienne pas la main quand il descend les escaliers par exemple. Arrivé en bas, sa mère lui tendit son manteau, son bonnet et ses gants, sachant très bien qu’il voudrait mettre tout seul ses affaires. Elle voyait bien qu’il voulait faire grand, être « l’homme de la maison » en quelque sorte. Elle savait aussi qu’il avait du mal à se faire à l’idée qu’il avait juste sa mère et qu’il ne connaissait pas son père mais pour l’instant la jeune femme ne pouvait se résoudre à lui parler de son père. C’était encore trop récent, trop dur. Le petit avait mis son bonnet et tenait son manteau entre les mains mais il s’arrêta avant de l’enfiler.

- Maman, on va où ?
- Surprise mon chéri. Allez enfile-moi ça !

Il enfila donc son manteau avec certes un peu de difficulté car il n’arrivait pas à passer son bras dans la manche droite à cause de son coude…. La jeune femme finit par l’aider, puis ajusta son bonnet et le laissa mettre ses gants avant d’entrer dans la voiture. Le petit garçon regardait le paysage par la fenêtre comme pour essayer de reconnaître le quartier où ils se rendaient. La voiture s’arrêta soudainement devant une petite maison, jolie, simple. Bizarrement cette maison disait quelque chose à Sung Hae mais il n’arrivait plus à se souvenir de pourquoi.

Ils empruntèrent l’allée, le garçon de quatre ans sentait sa maman tendue et il n’aimait pas la voir comme cela. Il préférait en effet quand cette dernière avait un sourire sur les lèvres au lieu du pincement qu’elle avait actuellement sur le visage, un peu trop serré. Il pressa délicatement sa main dans celle de sa mère pour lui donner du réconfort et de l’assurance même s’il ne savait pas pourquoi elle en avait besoin. La jeune femme frappa à la porte, deux coups, un avec hésitation et l’autre un peu plus décidé, elle n’arrêtait pas pour autant de jouer avec ses mains, sans doute un peu trop stressée de se retrouver ici. Elle entendit des pas, des éclats de voix qui annonçait que la maîtresse de maison n’allait pas tarder. La porte s’ouvrit en effet quelques minutes seulement après sur un visage un peu surpris mais néanmoins heureux.

- Ji-An ? Je… Tu…. Entre, je t’en pris

La femme d’une cinquantaine d’années avait dépassé la surprise de cette visite et détaillait à présent le petit garçon qui était un peu gêné de ce regard insistant sur sa personne. Il oublia alors toute sa volonté d’indépendance et s’accrocha au manteau de sa maman, un peu timide.

- Tu dois être Sung Hae… La dernière fois que je t’ai vu tu étais aussi petit que trois pommes. Qu’est-ce que tu as grandi…
- Plus petit que trois pommes ? Mais ce n’est pas possible…

L’étonnement avait pris le pas sur sa timidité. La femme qu’il avait en face de lui sourit et la maman du petit le gronda légèrement pour ses paroles informelles. Finalement, ils entrèrent dans la maison. La jeune femme, bien qu’elle se sente mieux, restait sur ses gardes. Elle n’était pas venue ici souvent mais cela lui rappelait tout de même beaucoup trop de souvenirs. Ils arrivèrent dans le salon où se trouvait un homme du même âge que l’hôtesse de maison. Le petit regardait la salle avec de grands yeux en essayant de comprendre la situation dans lequel il se trouvait. Après avoir eu l’approbation des maîtres de maison, la jeune femme et son fils s’assirent sur le canapé.

- Ji-An, on ne t’attendait pas. Commença l’homme avec un air assez dur.

La jeune femme ne prit pas peur, elle savait qu’il avait un air strict naturellement. Elle avait toujours eu beaucoup de respect pour cet homme et cela avait été dur de lui faire face quand elle avait appris sa grossesse, tout comme cela avait été dur de l’annoncer à ses parents, alors qu’elle était encore jeune et surtout qu’elle n’était pas mariée. Cela avait été très dur, en vivant dans un pays comme la Corée du Sud, d’assumer cette grossesse, toute seule, mais cela avait été son choix, en partie.

- Je sais que je ne suis pas beaucoup venue… Je ne voulais pas vous déranger et… Je sais très bien que mes actes ont eu beaucoup de conséquences…
- Tu sais très bien qu’on a passé ce stade maintenant. Cela fait quatre ans, et même si je ne te cacherais pas qu’on a été pris un peu rapidement sans trop le savoir dans la situation, tu pourras toujours compter sur nous. Je préfère maintenir de bonnes relations afin de pouvoir voir Sung Hae. Tu fais partie de la famille, que tu le veuilles ou non.
- Je…. Je… Merci beaucoup

La jeune femme inclina sa tête, elle avait les larmes aux yeux. Elle savait très bien qu’elle avait beaucoup de chance d’être tombée sur des gens comme e, avoir de tels « beaux-parents » c’était presque inespéré, il n’y avait qu’à voir comment ses parents avaient réagi à sa grossesse. Elle avait été jetée de la maison et elle avait dû se débrouiller toute seule, ou presque, vu qu’eux avaient été là pour elle, dans les moments les plus durs.

- Sung Hae a drôlement grandi. Il ressemble tellement à ….
- Oui.

La jeune femme avait pris le risque de couper la parole à la femme qui se tenait devant elle, elle n’avait pas vraiment évoqué le sujet du père de son fils avec lui et elle ne comptait pas le faire pour le moment.

- Je vois… A part cela, tu vas bien ?
- Ca va, comme ça peut aller…

Elle leur sourit, essayant d’être rassurante mais se retrouver ici avait créé une boule de stress en elle. C’était sans doute pour cela qu’elle n’était pas venue ici pendant plusieurs années. C’est alors qu’un frappement de porte retentit dans la salle. La jeune femme prit peur, et vit la surprise sur les visages de ses hôtes, ils n’attendaient personne. Finalement, la maîtresse de maison se leva et la jeune femme resta avec l’homme et son fils dans le salon. Le silence avait pris place, ils n’avaient jamais beaucoup plus parlé que ce qui était nécessaire, l’homme n’étant pas vraiment du genre à se laisser aller au bavardage inutile. Il préférait observer la jeune femme et découvrir les changements qui la concernaient. Et elle avait changé. Elle avait bien sûr toujours le même visage, les mêmes traits c’était incontestable mais elle avait prit de l’âge et on voyait que ce n’était guère reposant d’élever un enfant toute seule. Il était vrai qu’au début, il avait été en colère mais il voyait à présent qu’il avait bien fait de ne pas la rejeter, elle assumait tout toute seule et elle semblait très bien y arriver, son petit-fils était un enfant sage et très éveillé. Cependant, elle était fatiguée et cela se voyait. Comme ils n’entendaient toujours rien de la porte d’entrée, ils commencèrent à s’inquiéter et n’obtenant pas de réponses à leurs questions, la jeune femme décida de se lever pour aller voir ce qui se passait. Elle se figea quand elle vit de qui il s’agissait. Elle aurait alors voulu ne jamais être venue. Pourtant elle était dans la maison de ses parents, elle savait qu’elle avait une chance de le croiser ici mais avec les évènements de ces derniers temps, elle pensait qu’il n’oserait pas y mettre les pieds.

Flashback / OFF

La jeune femme repartit aussi tôt qu’elle était venue. Elle le fuyait, encore une fois. Il allait entrer pour la suivre mais sa mère lui fit barrage.

- JI-Yong, tu n’es pas le bienvenu ici.
- Pourquoi elle est ici ?
- Ce n’est pas ton problème Ji-Yong. Ton père ne veut pas te voir. Ne te présente plus ici, s’il te plaît.

La voix n’exprimait pas de la colère mais plutôt de la peur. Le jeune homme comprit alors qu’elle ne se préoccupait plus de ses erreurs mais bien du fait qu’il puisse voir Ji-An. Il ne savait pas pourquoi elle était ici, pourquoi ses parents la recevaient et il avait besoin de réponses. A cet instant, il s’en foutait bien d’avoir pu fumer du cannabis, d’avoir jeté la honte sur la maison de ses parents, il voulait la voir. Il ne voyait plus qu’elle à cet instant donné. Comme toujours, une fois qu’elle était là, elle occupait tout son esprit et plus rien d’autre n’avait aucune importance.

- Laisse-moi passer. Je dois la voir.
- Non.

Le ton était ferme mais G-Dragon sentait bien que c’était juste un instinct de protection de la part de sa mère, mais ce qu’il ne comprenait pas c’était pourquoi elle la protégeait elle et pas lui. N’était-il pas son fils ? Avait-il vraiment fait quelque chose d’irréparable au point que s amère préfère son ex petite-amie à lui ?

- Maman, pourquoi on y va déjà ?

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MessageSujet: Re: [Mini-Fiction] J'aurais tant aimé pouvoir t'oublier   [Mini-Fiction] J'aurais tant aimé pouvoir t'oublier EmptyDim 21 Oct - 11:02

[désolé du double post mais ça dépassait la longueur maximale autorisée ^^]

Chapitre 5

Le jeune homme resta bouche-bée en voyant un petit garçon s’adressait à Ji-An en l’appelant « Maman ». C’était quoi cette histoire ? C’était quoi cette connerie ? Juste cette petite appellation eut l’effet d’un poignard dans son cœur. Il s’en doutait qu’elle avait refait sa vie mais devoir confronter cette réalité était finalement plus dur qu’il le pensait. Que faisait-elle là si elle avait refait sa vie ? Elle ne pouvait pas juste tirer un trait sur tout ça et le laisser enfin tranquille, au lieu de le hanter chaque jour et chaque nuit durant ? Il était fautif, encore une fois, il le savait mais il ne pouvait s’empêcher pour autant de se sentir alors mal. Mal de l’avoir laissé partir, mal de n’avoir pas su la retenir mais surtout mal de lui avoir fait mal. Il ne savait plus comment réagir, il s’était apprêté à forcer le passage mais l’arrivée du petit garçon avait tout chamboulé. Il n’avait même pas remarqué qu’à présent Ji-An guettait sa réaction. Elle finit néanmoins par se remettre en route, elle mit rapidement le manteau au petit et essaya de trouver une solution pour sortir par la porte d’entrée sans que G-Dragon ne la retienne. Elle n’avait pas envie de lui faire face, elle n’était pas prête. Elle savait que depuis les années qui les avait séparé elle aurait dû se préparer à ce genre de confrontation mais non, elle n’était pas prête. Alors qu’elle allait passer le seuil sans faire gaffe au jeune homme, madame Kwon reprit enfin la parole.

- Ji-An, tu ne pourras pas toujours fuir. Et même si je ne suis pas totalement en accord avec les actes de mon fils, même pas du tout, je pense qu’il faut que vous discutiez une fois pour toutes. Histoire que cette histoire soit close. Ce serait mieux pour tout le monde.

La jeune femme sentait déjà les larmes lui monter aux yeux, elle savait que la mère de GD avait raison, mais elle ne se voyait pas avoir une discussion avec celui qu’elle avait pris pour l’homme de sa vie il y a plusieurs années déjà. Elle avait survécu jusque-là, n’arrivant pas à totalement tirer un trait sur cette histoire mais cela lui allait pour le moment. Elle ne voulait pas replonger dans cette histoire qui lui avait tout pris, qui lui avait tout fait perdre. Elle avait déjà l’impression d’être trop prêt du fond, elle ne voulait pas y arriver une fois pour toutes. Aujourd’hui, elle avait un garçon à élever toute seule et elle devait, du moins en apparence, gérer sa vie. Le jeune homme, lui, comprit rapidement l’opportunité que lui offrait sa mère et se décida pour une fois dans sa vie d’agir et d’essayer de changer les choses au lieu de simplement les subir et de faire du mal aux autres. Il prit la main de Ji-An qui s’était arrêtée en route, encore hésitante par rapport à ce que venait de dire madame Kwon et l’emmena vers la voiture. Il avait vérifié d’un coup d’œil que sa mère allait bien garder le petit garçon le temps qu’il lui parle. Il l’emmena vers la voiture où il demanda au chauffeur de les conduire à l’endroit où il allait le plus souvent lorsqu’il était jeune et quand il voulait s’isoler.

Durant le trajet en voiture, personne ne dit rien. Ji-An était encore sous le choc du changement de situation et se demandait comment elle avait pu d’un seul coup se retrouver toute seule dans cette voiture avec lui. Elle sentait son cœur battre trop fort, et elle se détestait pour cela. Elle détestait les sentiments qui revenaient à la surface alors qu’elle avait tout fait pour les oublier, pour les changer, pour les cacher. Ils arrivèrent finalement assez rapidement et ils furent enfin réellement seuls. GD marchait devant, tout en faisant attention à ce que la jeune femme le suive bien. Et puis la colère arriva d’un coup, elle prit Ji-An sans même lui laisser le temps de se rendre compte qu’elle grandissait en elle.

- Tu te crois tout permis G’ ? Comme d’habitude, non ? T’as pas changé d’un poil !
- Je…
- Je n’ai pas fini. Tu crois que tu peux tout simplement m’amener ici pour parler, sans même me demander mon avis ? Tu penses que tu peux laisser ainsi mon fils tout seul derrière moi ?
- Je ne….
- Oh arrête, veux-tu ! Tu vas me dire quoi, que tu ne voulais pas ? Ta mère veut qu’on parle, très bien, on va parler. Tu te demandes sûrement pourquoi je suis venue chez tes parents alors que je ne veux plus te croiser, te parler, ou même entendre parler de toi, n’est-ce pas ?

Le jeune homme se contenta d’hocher la tête, comprenant bien que de toute façon la jeune femme n’était pas vraiment décidée à lui laisser la parole. Elle avait apparemment besoin de lâcher tout ce qu’elle avait à l’esprit, et même s’il savait qu’elle allait le blesser, il ne méritait que ça et au moins elle s’adressait à lui, au moins elle n’était pas indifférente à sa présence. Et même si c’était par la colère, et même s’ils se disputaient, elle était là, devant lui, et elle le regardait. Enfin… Elle ne le regardait pas vraiment en fait. Elle essayait même plutôt de fuir son regard mais elle devait bien avouer qu’elle n’arrivait pas à ne pas revenir à son visage, comme un véritable aimant.

- Je suis venue pour prendre de leurs nouvelles parce que ce n’est pas contre eux que j’en ai, et ils ont toujours été gentils avec moi.

Elle se garda bien de lui dire qu’ils avaient également toujours été là quand elle en avait eu besoin. Il n’était bien heureusement pas au courant de tout ce que ses propres parents avaient fait pour elle pendant des semaines et du contact qu’elle avait gardé avec eux pendant toutes ces années.

- Tes parents sont des gens biens et je m’inquiétais réellement de l’impact de tes conneries sur leurs vies. Qu’est-ce qui t’as pris G’ ? Tu croyais que t’allais avoir l’air plus cool en fumant du cannabis ? Ou alors je ne sais pas, t’es encore plus con que je ne le pensais peut-être ?

Le jeune homme aurait pu sourire en entendant les mêmes paroles que celles que lui avait dites son meilleur ami sortirent de la bouche de la jeune femme. T.O.P. et Ji-An se ressemblaient beaucoup, et G’ avait toujours été un peu jaloux de leur relation, en vérité, il avait toujours eu peur qu’un jour, ils se rendent compte qu’ils étaient faits l’un pour l’autre et que G’ n’était qu’un prétexte, qu’un truc à côté. Il avait eu tellement peur de perdre les deux personnes les plus importantes de sa vie et, au final, il en avait sacrifié une.

- T’es devenu encore plus con qu’avant.
- Je suis devenu encore plus con ?

Il ne pouvait la laisser déverser ainsi son venin alors qu’il savait qu’à présent, elle avait refait sa vie et qu’elle l’avait sans doute zappé de sa vie. Maintenant, il n’avait plus aucune raison de ne pas répondre, après tout elle était heureuse maintenant, non ?

- Oui.
- Parce que c’est moi le plus con ? Alors il est intelligent, je suis sûr qu’il a en effet de grandes réflexions pour que tu l’ai choisi lui. Ah mais attends, peut-être que tu étais déjà avec lui quand tu m’as quitté, c’est cela ? C’est moi le plus con, vraiment ?

Il allait trop loin, au fond de lui, il le savait mais il s’en foutait. Il savait qu’il l’avait perdu pour de bon et ça le mettait dans un état incontrôlable. Il n’avait plus besoin de se retenir puisqu’à présent il ne pouvait plus rien faire pour la faire revenir près de lui. Tous ses rêves venaient de s’écrouler et ça faisait mal. Il aurait voulu ne jamais connaître cette douleur qui habitait à présent son cœur.

- D’où tu te permets de me parler comme ça ? C’est qui qui m’a laissé partir ? C’est qui qui a tout fait pour que je parte ?
- Je n’avais pas le choix !
- Bien sûr que si tu avais le choix ! Et d’ailleurs tu as fait un choix alors assume maintenant !
- Et alors c’est qui le meilleur de nous deux ? J’espère qu’il te fait bien crier au moins !
- T’es vraiment toujours aussi con.

La jeune femme avait les larmes aux yeux, elle encaissait une à une les paroles blessantes du jeune homme qui était en réalité au bout du rouleau mais cela n’excusait rien il n’avait pas le droit de lui parler ainsi. Pas après tout ce qu’elle avait vécu, pas après tout ce qu’il lui avait fait. Elle prit le chemin inverse bien décidée à ne plus l’écouter quand il lui prit le bras et plaqua maladroitement ses lèvres sur les siennes. Elle ne s’y attendait pas et n’avait ainsi pas pu le repousser, bien trop surprise mais surtout bien trop submergée par les émotions anciennes.

Chapitre 6

Retour dans le passé

Annonce du début du groupe BigBang

- Ji ! JI ! Le groupe va enfin pouvoir débuter !
- Oh mais c’est super !!!

La jeune femme avait feint une réaction heureuse, en réalité, elle avait peur. Elle avait peur de perdre le seul être qu’elle considérait comme important dans sa vie, elle avait peur que la célébrité lui monte à la tête ou alors qu’on l’empêche de le voir, d’avoir une relation avec lui. Après tout, ce ne serait pas la première à qui cela arriverait. Elle avait peur de perdre leur relation. Pourtant, elle se laissa embrasser par le jeune homme qui y mit tout son enthousiasme. Les années en tant que trainee n’avaient pas été franchement faciles pour lui et c’était un soulagement de débuter enfin. Elle ne lui avait rien dit, rien confier sur ses peurs et ses craintes et c’était bien la première fois qu’elle ne lui disait pas tout. Elle ne voulait juste pas qu’il fasse un choix entre elle et son rêve, elle ne voulait pas lui imposer cela mais ce qu’elle ne savait pas alors c’était que c’était ce silence qui avait tout précipité.

Première scène

La jeune femme était tout de même venu assister à leur première scène tout simplement parce qu’elle en avait fait la promesse au groupe, pas seulement à GD mais aussi aux garçons. Elle savait qu’ils avaient besoin du soutien des gens qu’ils aimaient mais elle devait avouer qu’elle aurait préféré rester chez elle et regarder les vidéos plus tard. Elle ne se sentait réellement pas bien ici, parmi cette foule qui criait leurs noms. Ce n’était que la première scène mais le groupe avait déjà un succès fulgurant et ce n’était rien comparé à la popularité du leader qui ne cessait de croître au désespoir de la jeune femme qui avait l’impression qu’elle devait de plus en plus le partager avec les fans. Ce soir-là elle avait failli faire un malaise, elle avait même pleuré dans la foule, et cela avait été perçu par les autres comme des larmes de bonheur. Pourtant, quand elle était arrivée en coulisses, elle n’avait rien montrée, elle avait su se refermer assez sur elle pour ne montrer aucun signe et elle avait même rit avec eux. Elle leur avait dit que c’était super et qu’elle espérait qu’ils allaient encore monter plus haut, elle ne souhaitait que leur bonheur.

Deux mois après les débuts

La jeune femme ne s’exprimait plus tant que cela. Elle disait toujours être heureuse de leur succès et les garçons n’y voyaient que du feu. G-Dragon avait à un moment cru que quelque chose n’allait pas mais comme elle lui assurait que tout allait bien et que son sourire était vraiment réconfortant, il n’était pas aller chercher plus loin. Après tout il avait tout ce qu’il avait toujours eu envie, une petite amie qu’il aimait sincèrement et qu’il l’aimait également, un groupe qui était populaire et une popularité croissante. Il ne pouvait pas être plus heureux. Sauf qu’il n’avait pas compris, il n’avait pas compris qu’elle s’éteignait à petit feu, qu’elle détestait ses fans, qu’elle aurait voulu tout leur balancer à la figure, qu’elle en avait marre de se cacher, qu’elle n’en pouvait plus de ne pas pouvoir aimer tout simplement l’homme de sa vie. Elle en avait marre de devoir le laisser aller faire des tournées, elle était fatiguée de toutes ses soirées desquelles il rentrait tard. Elle se haïssait elle-même de commencer à douter de sa sincérité et commençait même à croire qu’il n’avait plus de sentiments pour elle. Mais ce qu’elle détestait le plus était le rapprochement du jeune homme avec le groupe de filles de la même agence que lui, et en particulier avec Dara. Elle aurait voulu tout lui dire mais elle n’arrivait pas. Elle s’était tellement renfermée sur elle-même qu’elle n’arrivait plus à lui dire quoique ce soit. Pourtant, elle savait qu’un jour cela la tuerait de continuer à feindre un bonheur qui n’existait plus.

Anniversaire de Ji-An.

- Alors elle était bien ta soirée ?
- Super ! C’était dingue comme il y avait tout le monde. Tous les hauts responsables étaient là mais c’était franchement bien.
- Dara était là aussi ?
- Pourquoi tu me parles d’elle ?
- Oh, comme ça.
- Oui, elle était là.

La jeune femme alla se coucher par la suite. Elle était fatiguée de l’avoir attendu, mais elle était encore plus fatiguée d’avoir attendu quelque chose qui n’était jamais venu finalement. Ce n’était pourtant pas si compliqué un petit « Joyeux anniversaire ». Elle ravala difficilement ses larmes avant de dormir pour ne pas alerter le jeune homme. Elle n’était plus elle-même, elle ne s’appartenait plus. Elle feignait chaque jour être une autre, tout cela parce que les restes de leur amour parfait lui collaient à la peau et la brûlaient pour qu’elle n’oublie jamais qu’elle l’avait aimé et qu’il l’avait aimé. Pour qu’elle n’oublie jamais qu’ils avaient formé un Nous. Mais elle ne pouvait s’empêcher de parler au passé à présent. Ils n’étaient plus, et ne seraient plus jamais un couple parfait. Elle avait de plus en plus de mal à former une parfaite carapace et laisser entrevoir quelques indices sur sa réelle santé, elle avait par exemple perdu pas mal de poids mais elle faisait en sorte que cela ne paraisse pas assez suspect pour que les garçons ne s’inquiètent pas outre-mesure. Elle arrivait même à s’aveugler elle-même, en se disant juste que c’était une passade, et qu’elle allait retrouver la bonne humeur qui la caractérisait réellement mais elle savait que c’était trop tard, cela faisait trop de mois que ça durait, trop de mois qu’elle se tuait petit à petit.

Dernier jour.

- Qu’est-ce qui a Ji ?
- Rien.
- Arrête ! Je sais très bien qu’il y a quelque chose qui ne va pas, je te connais quand même !
- TU ME CONNAIS ? VRAIMENT ?

La jeune femme n’avait pas pu s’empêcher de s’exprimer, et de tout lâcher. Cela faisait trop de mois qu’elle se retenait pour la bonne poursuite du groupe mais elle ne pouvait tout simplement plus. Il fallait qu’elle se retrouve, elle ne pouvait plus se laisser aller ainsi. Elle se perdait un peu plus chaque jour. Et ce qu’elle avait découvert ce matin et qui aurait dû lui faire plaisir avait tout précipité. Cela l’avait mise dans un état de stress sans précédent et elle n’avait pas pu garder sa carapace intacte.

- Oui je te connais. Qu’est-ce qu’il y a ? Pourquoi tu t’énerves tout d’un coup, qu’est-ce que j’ai fait ?
- Non tu ne me connais pas G’, tu ne me connais plus. Si tu me connaissais vraiment, tu saurais que ce n’est pas seulement depuis aujourd’hui que je vais mal, que c’est depuis des mois. Si tu me connaissais tu aurais passé mon anniversaire avec moi et tu ne serais pas aller à cette soirée, ou du moins tu me l’aurais souhaité. Si tu me connaissais, tu n’agirais pas comme tu agis aujourd’hui.
- Ji, attends, il se passe quoi là ? Comment ça tu vas mal depuis des mois ? Et pourquoi tu ne m’as rien dit ? Je croyais qu’on se disait tout !
- Et quand est-ce que j’aurais le temps de te le dire hein ? Tu n’es jamais là !
- Tu me reproches mon succès ?
- Tu sais très bien que ce n’est pas ça !
- Alors c’est quoi parce que là je ne vois pas très bien, tu vois !
- Laisse tomber
- Non je ne laisserais pas tomber, dis-moi ce qui ne va pas.
- Non !
- Ok, très bien. Alors fais ta mauvaise tête mais ne viens pas pleurer après parce que je n’ai pas fait attention à toi !

S’en fut trop. La jeune femme partit dans leur chambre et prit la valise qui se trouvait sur le haut de l’armoire et commença à y mettre tous ses affaires. Le jeune homme qui l’avait suivit ne sut quoi faire et la laissa faire, désarmé. Il ne comprenait pas cette réaction soudaine. Il ne comprenait pas pourquoi elle voulait partir.

- T’as trouvé quelqu’un d’autre ?
- Hein ?
- Je suis sûre que tu as trouvé quelqu’un d’autre !
- Tu me prends pour qui ?

Elle était estomaquée, c’était lui qui était proche de filles à la limite du raisonnable et c’était elle qui le tromperait ? C’était réellement le monde à l’envers ! Elle essayé de retenir ses larmes mais actuellement c’était difficile. Quand elle en eut finit avec la valise, elle remarqua qu’il n’était plus à la porte mais assit dans le canapé du salon à regarder une émission où lui et le groupe apparaissaient sûrement. C’est à ce moment-là que T.O.P. avait choisi d’arriver. La jeune femme avait toujours été proche de lui depuis qu’elle le connaissait et il s’étonna de la voir avec une valise alors que tout semblait si calme dans l’appartement de la jeune fille.

- Tu pars en vacances ?
- Non je pars.
- Comment ça tu pars ?
- Je vous quitte ! Je retourne vivre dans le sud.
- Hein ? C’est quoi cette histoire ?
- Tu demanderas à ton meilleur ami !
- Mais… Mais… G’ tu ne fais rien ?
- Elle fait ce qu’elle veut ! Si elle veut partir, je ne vais pas la retenir.
- Mais… Mais… Ji tu ne peux pas faire ça, on a besoin de toi.

La jeune femme laissa quelques larmes couler en entendant les dires de celui qu’elle avait toujours considéré comme l’homme de sa vie, pourtant elle se rapprocha de son meilleur ami et lui caressa tendrement la joue avant de lui dire qu’ils arriveraient parfaitement à s’en sortir sans elle et qu’elle les soutiendrait toujours par la pensée mais qu’elle ne pouvait tout simplement plus rester ici. Qu’elle serait un fardeau pour eux si elle restait ici. Et c’était ainsi qu’elle était partie.

Le matin même, elle avait vomi en se levant comme depuis plusieurs matins. Elle avait alors pris son courage à deux mains et s’était rendu dans une pharmacie les mains tremblantes. Elle avait eu une boule de stress sur le chemin du retour qui n’avait cessé de grandir au fur et à mesure que le temps passait et quand la réponse positive était apparue elle avait pleurée. Elle était enceinte, sans être mariée. Elle allait se faire renier par ses parents mais surtout elle pouvait mettre en jeu la carrière de celui qu’elle aimait. Elle ne voulait pas qu’un scandale éclate. Elle ne voulait pas que le groupe en souffre de leur relation alors que cette dernière battait de l’aile. Elle avait alors pris sa décision. Elle allait partir, pour ne pas être un fardeau. Et elle élèverait seul cet enfant.

Chapitre 7

Retour au présent

Il la tenait fermement. Il ne s’était pas douté à quel point ce serait bon de retoucher ses lèvres, de ressentir une nouvelle fois son âme si proche de lui. Même dans ses rêves les plus fous, il n’avait pas réussi à imaginer une sensation aussi agréable. Il l’aimait c’était un fait. Elle se dégagea pourtant de ses bras et réussit à trouver la force de le gifler.

- Tu fais quoi là ? Tu m’insultes, tu me laisses partir, tu n’as même pas un regard pour moi et tu m’embrasses comme ça !
- Ji, tu me manques.
- Il fallait peut-être y penser avant.
- Si j’ai fait des conneries, c’est parce que tu n’étais plus là pour me garder sur le droit chemin.
- Ce n’est plus mon problème.
- Tu sais comme moi qu’on est fait l’un pour l’autre.
- Ce fut peut-être le cas un jour mais cela fait bien longtemps que je ne pense plus de la sorte.
- Tu ne peux pas encore partir.
- Apparemment j’ai quelqu’un d’intelligent qui m’attend chez moi, alors si.
- Il s’appelle comment ? Il est gentil avec toi au moins ?
- Comment tu peux te préoccuper de cela ! Comment tu peux demander cela !
- Je sais que je n’ai pas été le petit ami parfait mais…
- Ha bah ça c’est sûr !
- Tu ne m’as jamais aimé ?

Elle savait que cette discussion lui ferait plus de mal que de bien, elle se détestait de ne pas être assez forte pour ne pas partir maintenant. Elle se détestait de se perdre encore dans ses yeux et dans ses paroles, d’espérer peut-être encore que leurs lèvres se touchent une nouvelle fois. Oui, elle se détestait d’être toujours aussi faible devant lui alors que cela faisait plusieurs années qu’ils n’étaient plus ensemble et qu’elle ne l’avait plus vu. Elle aurait aimé lui mentir, lui faire encore plus mal et lui dire que non, elle ne l’avait jamais aimé, qu’au fond elle n’avait fait que jouer, qu’elle avait voulu profiter de sa popularité croissante mais ce n’était pas le cas et elle n’arrivait pas à lui mentir, elle n’y était jamais arrivé en fait.

- Bien sûr que si !
- Alors pourquoi ?
- Pourquoi quoi ?
- Pourquoi t’es parti ?

C’était le moment des règlements de compte, les vrais. Le moment où elle devait être sincère et enfin tout lui dire, tout ce qu’elle avait vécu, tout ce par quoi elle était passée. Pourquoi elle l’avait autant détesté, mais surtout pourquoi elle était partie.

- Parce que… Je…

Son regard fuyait déjà. Elle avait regretté plus d’une fois sa décision, pourtant elle savait que c’était le mieux pour elle, pour lui, pour le groupe et pour le bébé. Elle savait que c’était mieux pour tout le monde. Et puis, il fallait qu’elle se libère de tout cela. Pourtant cela n’avait pas été facile de tout abandonner, tout ce qu’elle avait aimé, tout ce qui l’avait rendu indépendante. Cela n’avait pas été facile de devoir s’écraser devant ses parents qui l’avaient prévenue que cette relation ne mènerait à rien, cela n’avait pas été facile de devoir leur faire face et leur dire la vérité. Heureusement que les parents du jeune homme avaient été là pour elle, autrement elle ne savait pas si elle aurait réussi à tenir debout.

Pour une fois, le jeune homme ne répliqua rien mais la laissa parler, il voyait bien qu’elle avait du mal mais qu’elle finirait par lui dire et il ne voulait pas gâcher cette chance qu’elle lui explique enfin ce qui s’était passé il y a quatre ans, quand elle était partie.

- Parce que j’étais enceinte ! Voilà pourquoi !

Elle avait lâchée cela comme une bombe, sans prévenir et cela fut un choc pour le jeune homme qui ne s’attendait pas du tout à cette réponse. Il y eut plusieurs minutes de silence durant lesquelles les pièces du puzzle se mirent en place dans la tête de ce dernier. Il fit alors le rapprochement entre le petit bonhomme de tout à l’heure et ce qu’elle venait de lui dire.

- Tu… Tu veux dire… que…. Lui… C’est…
- C’est ton fils, oui. Félicitations G’ tu es papa !

C’était plus ironique qu’autre chose, mais il était pourtant content d’entendre son surnom dans la bouche de la jeune fille. Parce que G’ s’assemblait à Ji, et cela en avait toujours été ainsi. Elle, elle avait juste envie de pleurer, d’avoir gardé tout cela en elle jusque là. Bien sûr, les questions du jeune homme ne tardèrent pas.

- Pourquoi tu ne me l’as pas dit ?
- Parce que je ne voulais pas que le groupe en souffre.
- Alors tu as préféré décider toute seule ? Et tu ne penses pas que ton départ a affecté le groupe peut-être ?
- Vous pouviez vous en remettre, alors qu’un scandale n’aurait pas été le bienvenu
- Tu sais très bien que les scandales s’oublient.
- Ce n’était pas n’importe quel scandale. Et je ne suis pas seulement partie pour cela.
- Alors pourquoi ?
- Cela faisait des mois que je ne vivais plus normalement, des mois que je détestais tes fans, leurs cris, leurs déclarations d’amour. Des mois que je te sentais t’éloigner de moi. Des mois que tu te rapprochais d’elle.
- T’étais jalouse ?
- Bien sûr que j’étais jalouse ! Comment je ne l’aurais pas été ?
- T’aurais dû savoir que je ne voyais que toi, que n’importe quelle fille qui venait me parler n’aurait jamais été à ta hauteur. Tu étais et tu es toujours tout Ji. Il n’y a pas une seconde où je ne pense pas à toi, pas une seule, tu m’entends. Et c’était déjà le cas avant.
- Tu as oublié mon anniversaire.
- J’ai été un idiot fini.
- On peut dire cela.
- Tu me pardonneras un jour ?
- J’ai dépassé ce stade G’. Je me suis fait une raison. Toi et moi, on n’était pas fait pour durer.
- Tu ne dis que des bêtises.
- Non. On aura beau s’aimer de tout notre cœur, on aura beau avoir toute la volonté du monde, c’est fini. Cela s’est fini il y a bien longtemps déjà et même si les sentiments sont toujours là et seront toujours aussi désespérément présents, on ne pourra réparer cela. Je t’ai aimé, comme une folle. Mais je ne peux plus. Mon cœur s’est déjà brisé bien trop de fois qu’il n’arrive même plus à se reconstruire totalement. On a perdu ce petit plus qui nous assurait le bonheur. Je t’aimerais encore G’, et je sais que tu m’aimeras aussi mais on n’aura plus ce qui faisait qu’on était nous. C’est fini tout cela. Ce ne serait que se voiler la face d’y croire encore.
- Tu ne veux même pas essayer ?
- Tu sais très bien que j’ai raison.
- Tu me manques.
- Non, celle que j’étais avant te manque. Tu ne connais pas celle d’aujourd’hui.
- Tu ne peux pas avoir changé autant.
- Tu n’en sais rien.
- Bien sûr que je le sais. Je le vois dans tes yeux. Je la vois cette âme, cette étincelle qui a fait que je t’ai aimé dès la première seconde. Tu pourras toujours essayé de te mentir à toi-même, croire les autres, penser que tu souffriras plus avec moi, tu sais qu’on est fait l’un pour l’autre et que tu ne seras jamais bien sans moi à tes côtés.
- Ne te surestime pas Ji Yong.
- Je ne me surestime pas, j’aimerais me surestimer mais tu sais très bien que ce n’est pas cela. Je n’ai jamais décidé de t’aimer. C’est arrivé comme ça, sans que je ne comprenne réellement ce qui m’était arrivé. Un jour, tu es apparu devant moi comme une évidence et mon cerveau a décidé de ne plus jamais t’oublier. Il a fait de toi sa priorité et m’a bien fait comprendre que quoique j’essaie, jamais je ne pourrais me passer de toi. Tu es devenu une drogue, douce qui s’infiltre dans les veines la nuit et dont tu ne ressens l’existence que lorsqu’elle n’est plus là pour te rappeler que tu existes. J’ai perdu pied Ji. Chaque jour sans toi a été un jour perdu. Chaque nuit sans toi a été un long appel au secours. Je me suis refermé, je t’avais perdu.
- Tu n’as rien fait pour me retenir.
- Et je suis désolé. Je ne comprends toujours pas pourquoi je t’ai laissé partir.
- Parce que t’avais compris que c’était fini.
- NON !
- Bien sûr que si. T’avais compris qu’on ne pouvait rien y faire.
- Et ça c’est quoi ?

Il lui prit tendrement la nuque et mit tout ce qu’il avait en lui pour l’embrasser. Il avait attendu quatre longues années pour savoir que ce baiser serait parfait. Elle avait beau dire ce qu’elle voulait, elle ne pouvait aller contre lui. Cela faisait bien longtemps qu’elle aurait du comprendre que Ji n’allait pas sans Ji. C’était ainsi, le destin avait toujours joué d’eux.

- Tu… On… ne peut pas.
- Bien sûr que si.
- Non. Tu as le groupe. Et moi j’ai Sung Hae.
- On a Sung Hae.
- Non, je.
- Que tu le veuilles ou non, c’est mon fils. Et même si tu décides que nous deux c’est réellement fini, tu ne pourras pas m’empêcher de le voir. Il a le droit d’avoir un père. Et je suis ce père.
- Tu ne peux pas ainsi revenir et décider de tout.
- Et toi tu n’avais pas le droit de prendre cette décision toute seule ! On aurait dû en décider tous les deux, alors je crois qu’on est quitte. Non ?
- Tu vois. On n’arrive déjà pas à s’entendre.
- Je ne suis pas parfait et tu ne l’es pas non plus. Notre couple ne le sera jamais. Et tu ne trouveras jamais quelqu’un de parfait. Faut arrêter de se voiler la face, bien sûr qu’on aura des hauts et des bas. Bien sûr qu’on se disputera. Bien sûr que tu penseras que je ne t’aime plus et bien sûr que je souffrirais encore de tes silences. Mais plus jamais je ne te laisserais te renfermer comme tu l’as fait. Plus jamais je ne te laisserais partir. Car maintenant que tu es là, devant moi, je compte bien te ramener à la maison, chez nous.
- Et si je n’accepte pas.
- Alors je ne pourrais rien faire, ce sera ton choix.
- Tu vois tu me laisserais encore partir.
- Tu préfèrerais peut-être que je t’emmène de force et que je t’enferme ?

Les arguments du jeune homme étaient imparables mais elle savait qu’au fond, oui elle aimerait peut-être que pour une fois il ne lui laisse pas le choix, qu’il ne réfléchisse pas de trop, qu’il prenne des décisions et qu’il s’en foute du reste. Oui, elle aimerait qu’il lui montre par des actes à quel point il l’aime comme il le dit si bien. Alors oui, elle n’était peut-être pas raisonnable mais c’était ce qu’elle voulait.

- Ok. Très bien.

Il lui prit alors la main et elle ne comprit pas tout de suite ce qui se passait. Il marchait vite et ne faisait limite pas attention à elle. Il l’a mit dans la voiture et dit au chauffeur de les amener à l’hôtel le plus proche.

- Et Sung Hae ?
- Il survivra à une soirée sans toi, j’appelle ma mère.
- Il ne les connaît pas et il est toujours resté qu’avec moi.
- Et ben comme ça il connaîtra ses grands-parents
- Et tu veux vraiment que je te fasse confiance, alors que tu ne penses pas à lui ?
- Tu sais très bien qu’il est entre de bonnes mains et ça fera plaisir à ma mère et on a d’autres choses à penser.

Elle se contenta de regarder par la fenêtre comme si tout était normal mais son cœur battait de plus en plus fort et de plus en plus vite. Elle avait presque l’impression qu’il allait sortir de sa poitrine et elle essayait de garder une attitude qui ne ferait pas remarquer ce soudain changement en elle. Mais c’était en vain, le jeune homme avait vite compris qu’il avait toutes les cartes en main et ne comptait pas tout perdre comme la dernière fois, il en avait trop souffert pour recommencer à faire le con. Il savait aujourd’hui qu’elle comptait plus que tout, plus que la musique. La preuve, il avait fait le con, créé un scandale, il avait presque ruiné sa carrière musicale en pensant à elle. Car il n’y avait qu’elle qui comptait, qu’elle qui avait toujours compté.

Chapitre 8

Il avait à peine congédié le chauffeur qu’il était rentré en trombe dans l’hôtel. Il avait payé rapidement une chambre et il avait gardé sa main dans le creux de la sienne. Il ne l’avait pas lâché et avait pris les escaliers. Il savait très bien qu’il ne résisterait pas à ses lèvres dans l’ascenseur. Il avait ouvert la chambre, non sans tremblement et l’avait refermé quand elle était entrée. Elle avait à peine eu le temps de regarder à quoi la chambre ressemblait qu’elle se trouvait plaqué contre le mur avec Ji Yong devant elle. Il la regardait comme si elle était tout ce qu’il avait au monde et elle ne put s’empêcher de ressentir une certaine fierté dans son ventre. Elle se sentait bien et même si les mouvements du jeune homme étaient agressifs dus à son impatience et surtout à la colère qu’il avait, encore malgré tout, en lui, elle ne pouvait s’empêcher de le trouver beau et étonnamment doux. Oui il était d’une tendresse infinie, de ce qu’on appeler l’amour. Et elle se demandait encore comment elle avait pu vivre sans son regard sur elle. Elle avait besoin de lui pour se sentir exister. Elle avait besoin de savoir qu’il avait besoin d’elle. Elle était son tout, et il était son fou.

Il l’embrassa le plus tendrement et le plus passionnément que cela lui était possible. Il y mettait toute son âme, tout son corps. Il voulait lui montrer à quel point le manque était imprimé en lui et qu’il n’y avait qu’elle que ses lèvres réclamaient. Elle ne pourrait plus jamais le quitter après une telle démonstration d’amour, il en était persuadé.

Il fallait être aveugle pour ne pas s’apercevoir que ces deux jeunes gens s’aimaient d’une rare folie. Ils ne pouvaient se passer l’un de l’autre, c’était ainsi. Et même leurs corps ne pouvaient se quitter. Ils ne se connaissaient que trop bien. Et cette nuit fut une renaissance pour chacun. C’était comme s’ils avaient vécu en pause jusque là, cachés quelque part. Tout ne serait pas rose, ils se disputeraient encore mais le plus dur était derrière eux. Ils ne pourraient s’empêcher de penser à ses longues années d’absence et cela leur suffirait pour remonter la pente. Il allait pourtant falloir en faire du chemin, des compromis et des silences mais ils allaient passer tout cela et ils allaient reconstruire leur histoire. Ou plutôt non. Ils allaient construire quelque chose de nouveau, un truc à eux. Bien sûr il y avait encore les fans, mais maintenant il y avait aussi Sung Hae et rien que pour cela, cela valait le coup de changer et de faire des efforts.

Le lendemain, ce ne fut pas sans gêne qu’ils se réveillèrent dans les bras l’un de l’autre, pourtant c’était tout de même normal et ils n’eurent pas de problèmes à agir naturellement. Ils passèrent à la maison du jeune homme sans un stress évidant de la part de ce dernier. Elle essayait de le réconforter mais elle savait qu’il avait vraiment fait une connerie. Elle prit Sung Hae pour aller se promener dans la ville tandis que GD s’expliquait avec ses parents, cela dura toute la matinée pour que finalement il se fasse pardonner. Pourtant il savait qu’il avait à présent grillé son joker et que c’était en partie grâce à Ji-An que cela s’était finalement si bien passé. Il ne voulait pas précipiter les choses avec elle ni lui faire peur mais il ne pouvait se résoudre à la laisser dans le sud alors qu’il retournait à Séoul. Il en discuta avec elle et il fut trouvé comme arrangement qu’elle prendrait un appartement avec le petit dans Séoul en attendant que Sung Hae s’habitue à la présence du jeune homme et que Ji-An se fasse à son retour dans la capitale coréenne.

Cependant, la jeune femme n’aurait pas d’appartement tout de suite, pas ce soir en tout cas. Il fut alors décidé que plutôt qu’un hôtel, la jeune femme viendrait dormir au dortoir des BigBang. Cela permettrait d’expliquer la situation aux garçons. Elle fut un peu gênée de rentrer dans cet endroit qu’elle avait tant fréquenté auparavant. C’était un retour dans le passé qu’elle n’appréciait pas forcément et le leader le sentit quand elle resserra son emprise sur sa main. Sung Hae, lui, ne disait rien. Il n’avait pas trop compris qui était cet homme et pourquoi ils étaient ici mais il faisait confiance à sa maman bien qu’il n’aimait pas trop qu’elle tienne la main à un inconnu. Il était déjà tard quand ils rentrèrent et les jeunes hommes qui habitaient le dortoir furent assez étonnés de trouver ce couple sur le seuil de la porte d’entrée. Ils pensaient que Ji Yong allait passer plus de temps dans sa famille mais surtout ils n’avaient même pas pensé à la possibilité de voir Ji An. T.O.P avait presque les larmes aux yeux mais il essaya de les retenir, en vain. La jeune femme, gênée, dit à GD qu’elle allait coucher le petit, il était déjà en train de s’endormir debout. Elle passa donc devant les garçons, complètement honteuse avec le petit bout dans ses bras. T.O.P. aurait aimé lui dire quelque chose mais il se retourna vers GD pour essayer de comprendre la situation. Ce dernier allait parler quand la porte d’entrée s’ouvrit à nouveau, mais sans aucune douceur.

- KWON JI YONG !

Quand le manager appelait un des membres par son véritable nom, cela sentait le roussi. GD se retourna en sursautant.

- Kwon Ji Yong, j’espère que tu as une raison valable à me donner sur la nouvelle qu’on vient de m’annoncer.
- Je… Je n’ai pas de raison valable.

Il se serait jeter sous une voiture que le résultat aurait été le même, il venait de signer son arrêt de mort avec cette simple phrase. Il avait déjà fait une connerie presque impardonnable il n’y a pas si longtemps et il savait qu’il allait encore causer du souci au manager mais cette fois-ci il n’allait pas s’excuser de cela. Il tenait trop à ce qu’il voulait construire pour tout abandonner une nouvelle fois.

- Kwon Ji Yong… On a déjà eu des affaires du genre avec des groupies, pourquoi as-tu accepté de porter cet enfant qui n’est sûrement pas le tien.
- Pourquoi ce ne serait pas le mien ?
- Parce que ce ne serait pas la première pétasse à t’attaquer de telle manière. Tu sais ce qu’elle veut ? Ne soit pas naïf, elle veut ton fric et ta notoriété.

GD allait se jeter sur le manager, une lueur de colère emplissant son regard, mais T.O.P. le retint en le tenant fortement dans ses bras. Il venait tout juste de comprendre la situation.

- Alors comme cela je ne suis qu’une pétasse… Je vois que les choses n’ont pas changées ici. Je vais chercher Sung Hae.
- Ji An attends… JI AN !

Mais elle était déjà partie, les larmes roulant sur ses joues. Pourquoi avait-elle espéré que tout serait plus facile à présent ? Elle le savait pourtant qu’il y aurait des obstacles mais elle ne pensait pas qu’ils arriveraient si vite et elle n’était pas vraiment sûre d’y arriver. Elle regarda un instant son ange qui s’était déjà endormi et tout en tachant de ne pas le réveiller, elle le prit dans ses bras pour quitter le dortoir.

Dans la salle de séjour, le silence avait fait sa place. Le manager en voyant la jeune femme avait compris l’erreur de ses propos. Oui il la connaissait, elle était le passé de ce groupe, ce qui les avait menés au succès dans un certain sens mais également ce qui les avait détruits autant qu’elle-même. Elle était tout simplement le résumé de ce qu’était BigBang aujourd’hui. Elle arriva avec le petit sans ses bras et le manager put encore plus se sentir honteux en s’apercevant que le petit était déjà âgé et qu’il avait à peu près les années qui séparaient Ji An et GD. Il s’était planté, elle n’avait pas voulu révéler l’existence du petit au leader. Il n’avait jamais autant eu honte de sa vie.

- Ji An attends… je…
- Le jour où je voudrais vous parler, je vous ferais signe, ok ?

Elle allait passer le seuil de la porte d’entrée quand GD la retint par les bras et plongea ses yeux dans les siens. Il était en train de lui prouver que non il n’allait pas la laisser partir, pas cette fois.

- Je m’en fous de ce qu’on pourra penser et je suis désolé de faire ça au groupe et de lui apporter encore des problèmes alors que je suis censé être le leader et donc d’être responsable. Mais je ne l’abandonnerais pas. Ni elle, ni mon fils. J’ai décidé pour une seule fois dans ma vie d’assumer. Alors j’assumerais tout, mes erreurs, mes déboires judiciaires, je me tuerais à la tâche pour revenir au sommet et pour ne plus jamais porter préjudice aux BigBang. Je ferais tout pour me faire pardonner du groupe. Je donnerais le meilleur de moi-même et je ferais en sorte d’être une des idoles les plus appréciées. J’y travaillerais jour et nuit. J’améliorerais mon rap, ma voix. Je composerais des tonnes de chansons tard le soir. Mais vous ne me l’enlèverais pas. Parce qu’elle est mon tout. Parce qu’elle est ma muse. Parce que sans elle je suis perdue.
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Je dois être franche avec toi ..
J'ai vraiment eu du mal a continuer de lire ta fiction sauf à partir du chapitre 5 après c'est allez tout seul x).
Je sais vraiment pas pourquoi j'ai eu autant de mal à entré dans l'histoire ..... D'ailleurs ça m'a assez embêter parce que j'aime toujours tes histoires et ton style d'écriture et tout et tout donc j'ai continué tant bien que mal à la lire et là chapitre 5 ... je sais pas j'ai comme eu l'impression que je retrouvais un peu ton "âme" (ouais enfin pas ton âme mais un peu ton style mais pas vraiment ton style enfin bref je crois que j'arriverais jamais à trouvé le bon mots et c'est âme qui convient le mieux je pense même si c'est un peu bizarre je dois l'avouer xD) et j'ai bien aimé par la suite Smile

Juste une petite faute d’orthographe à la fin x)
Citation :
Parce que sans elle je suis perdue.
Alors que c'est GD qui parle ^^.

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