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 Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï

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MessageSujet: Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï   Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï EmptyMer 27 Mar - 22:20

Hell F.
Genre: Romance/Yaoi
G.
Les EXO ne m'appartiennent pas.
Les autres personnages, si. Don't touch my guys!
Cet os fait parti d'une série de 4 OS qui n'ont de lien que par le thème.



La musique en boucle si vous le souhaitez pour l'avoir pendant tout l'os: http://www.listenonrepeat.com/watch/?v=8v_4O44sfjM&list=RD02FHp2KgyQUFk

Insensible n°1 - J'aurais voulu crier sur tous les toits que j'étais tombé raide dingue de toi


J'étais assis à ma place habituelle, au fond de l'amphithéâtre, pile au milieu, lorsqu'il avait fait son entrée. Je ne le connaissais pas, nouvel élève sûrement, mais je sentais déjà qu'il était tout le contraire de moi. En fait, il paraissait vraiment différent de tous les étudiants de cette faculté. Tout d'abord, il était grand, vraiment très grand, ses jambes semblaient interminables et j'eus bien du mal à en décrocher mon regard. Il avait la dégaine d'un mannequin, et la démarche qui allait avec. Ses vêtements semblaient avoir été créés pour lui et je n'aurais pas étonné d'apprendre qu'ils aient été faits sur-mesure. D'entrée, il avait affiché une attitude plutôt froide, pourtant, au fur et à mesure qu'il saluait les autres étudiants qui lui adressaient un petit mot sur son passage, ses lèvres s'étiraient dans un sourire sincère et naturel. Il était sociable, à l'inverse de moi.

J'étais cet étudiant aux traits sombres qu'on n'ose pas approcher de peur que je ne sorte soudainement une arme blanche de mon sac. Plusieurs rumeurs avaient tournées sur mon dos depuis l'école secondaire. On me donnait vainqueur de batailles, membre de gang, maîtrisant à la perfection les arts martiaux. Comme je n'avais pas réellement d'ami, personne n'avait démenti ses affabulations. En réalité, il n'y avait un semblant de vérité que sur la partie des arts martiaux. Je pratiquais le wushu depuis mon plus jeune âge et il fallait avouer que, par conséquent, j'en avais une plutôt bonne maîtrise. Mais jamais je n'avais utilisé mon savoir dans des bagarres de rue. Aussi étonnant que cela puisse paraître, je n'étais pas un adepte de la violence, cela était sans doute dû à mon apprentissage des arts martiaux, et tout le chemin vers la sagesse qui l'accompagnait. Mon maître aurait été déçu de moi si je m'étais retrouvé dans ce genre de bagarres. Je n'avais jamais pris le temps de me défendre, et d'un côté, ses rumeurs me garantissaient une certaine liberté. En clair, j'étais loin de lui ressembler.

Je pensais l'avoir observé dans les moindres détails, sans trop de gêne finalement, que je pensais presque le connaître. Je l'imaginais populaire pendant son cycle du secondaire, n'ayant aucun mal à trouver une cavalière pour le bal de fin d'année. Je l'imaginais rire avec ses amis lors d'une soirée arrosée. Non, je n'avais aucun mal, à l'imaginer entouré, aimé, apprécié. Tout ce que je n'étais pas. Et, alors que je réfléchissais à tout cela, je n'avais pas fait attention qu'il était arrivé à ma hauteur et qu'il avait désigné d'un signe de tête le siège à côté de moi. Je me mettais à balbutier comme jamais je ne l'avais fait, pour finir par lâcher un inaudible « oui ». Je n'osais alors plus croiser son regard et si j'avais pu, je me serais déjà frappé le front en me traitant d'idiot. Il s'assit sans faire de vagues et sortit calmement ses affaires de son sac.

L'air de rien j'observais ses agissements. Il avait sorti quelques livres de son sac, semble-t-il car il avait du mal à trouver ce qu'il cherchait. Je zieutais rapidement les titres des livres et trouva étonnant de ne pas y trouver des sinogrammes chinois. Du peu de connaissances en langues que je possédais, je reconnus l'alphabet coréen mais également de l'anglais et d'autres langues dont je n'avais aucune certitude sur la provenance. Il n'était vraiment pas comme moi. Je n'avais jamais réussi à être suffisamment rigoureux dans l'apprentissage des langues étrangères qu'on avait tenté de m'inculquer pour ne serait-ce que tenir une conversation. C'était déjà un miracle que je parle et lise facilement le chinois. Je me surpris à jeter à nouveau un coup d'œil vers son visage, finalement il paraissait peut-être aussi différent de moi et des autres élèves car il était étranger ? C'était une possibilité qui me taraudait à présent l'esprit mais j'étais bien trop timide et, surtout, bien trop intimidé pour oser le lui demander.

Le cours commença donc sans que je ne lui adresse la parole. Je ne comprenais toujours pas pourquoi il s'était placé juste à côté de moi alors que plusieurs sièges tout autour étaient libres. C'était un véritable mystère. Bien que je ne sois pas un élève beaucoup plus attentif habituellement, il était clair que cette fois-ci, je ne suivis rien du cours. Sa présence occupait toutes mes pensées. Lui, pourtant, écoutait attentivement ce que notre professeur de droit des affaires avait à nous dire, et prenait tout cela en notes. J'avais finalement souris quand je m'étais aperçu que son écriture était quelque peu maladroite, mais finalement, même ça je finissais par en apprécier les irrégularités. Il n'avait aucun mal avec la grammaire chinoise continuant à faire planer le doute sur sa nationalité.

A peine la sonnerie retentit qu'il commença à ranger ses affaires comme un lycéen pressé et pas réellement intéressé l'aurait fait. Il retourna alors son visage vers moi et me sourit, comme s'il attendait une parole de ma part, qui ne vint évidemment pas. J'étais alors envoûté par son regard que je n'avais, par je ne sais quel miracle, pas encore remarqué. Je me perdais dans ses yeux dont la profondeur était sans égale. Il ne resta pourtant pas là indéfiniment et j'eue bien du mal à retrouver mes esprits et à ranger à mon tour mes affaires.

- Vous aviez peut-être une question Monsieur Huang Zi Tao ?

Je me retournais, surpris, vers le professeur. Je m'aperçus qu'il ne restait que moi dans l'amphithéâtre. Je mis en vrac mes affaires dans mon sac et m'excusa envers le professeur par un mouvement d'inclination de 90 degrés et courus hors de la salle comme si cette dernière était en feu. Le professeur avait sans doute dû se demande si je n'avais pas un problème, j'étais en général le premier à sortir. Ce n'était pas parce que j'étais un mauvais élève, à part les langues, je me débrouillais plutôt pas mal au contraire, mais c'était juste que je n'avais pas de raisons de rester plus longtemps dans les locaux.

Trop perdu, ou peut-être trop pris dans mon élan, je ne m'arrêtais de courir que lorsque je fus suffisamment loin de la faculté et des autres étudiants. Je pliais automatiquement mes genoux et posais mes mains dessus afin de reprendre, difficilement, mon souffle. J'avais beau être de nature sportive, je n'étais pas habitué à ce genre d'efforts soudains. Une fois calmé, je repris enfin mon chemin vers la salle de sports. J'y avais un entraînement quotidien afin, entre autres, de canaliser mon énergie et de me vider l'esprit. C'était devenu essentiel au fil des années, c'était devenu ma drogue.

- Tao ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ce soir ?

Je m'inclinais devant le maître afin de m'excuser, décidément je ne faisais rien de bon aujourd'hui. Pendant toute la séance d'entraînement, je n'avais pas arrêté d'enchaîner les erreurs. J'allais finir par me faire mal si cela continuait. C'est peut-être pour cela que je suivis sans broncher le conseil du maître de rentrer chez moi. Quelque peu dépité, je partais me changer dans les vestiaires et je retournais chez moi, à pied, mon sac négligemment posé sur mon épaule. Je dis rapidement bonsoir à mes parents, mangeais un bout en leur compagnie avant de monter dans ma chambre. Je n'avais pas vraiment la forme ce soir, et je m'en rendais compte, pourtant je n'arrivais pas bien à comprendre pourquoi, jusqu'à ce que le visage du nouveau me revienne à l'esprit. Comment pouvait-il agir autant sur mon moral ? Pourquoi j'avais l'impression de ne pas mériter quelqu'un comme lui ? Et surtout, oui surtout, pourquoi avis-je si soudainement envie de changer ma façon d'être ?

Il me fut alors difficile de trouver le sommeil ce soir-là et ce fut en traînant des pieds que je me rendis à la faculté le lendemain matin. J'avançais les yeux ensommeillés jusqu'à ma place habituelle, tel un automate que j'étais devenu dû au manque de sommeil. C'était un réflexe de s'asseoir à cette même place, je le faisais tous les jours. Je mis réellement du temps avant d'émerger convenablement et je sursautais presque en le découvrant à mes côtés. Comment n'avais-je pas pu le remarquer ? Ce n'était pas comme s'il n'avait pas de présence certaine. Il faudrait vraiment que je pense à faire un peu plus attention à ce qu'il se passe autour de moi, j'aurais sans doute pu éviter la course qu'avait entamé mon cœur quand il avait sorti à nouveau son sourire de charmeur. Je le vis écrire rapidement quelques mots sur un papier puis le glissait doucement devant moi. Je ne savais pas trop comment réagir, mais je choisis tout de même de poser mes yeux sur le dit-message, en essayant pourtant de rester discret.

« Mauvais réveil ? »

Il ne voulait sûrement pas attirer l'attention du professeur sur eux en m'adressant la parole à voix haute directement, c'est pourquoi je pris un stylo dans ma trousse pour lui répondre. Je me trouvais ridicule, je tremblais au fur et à mesure que j'écrivais tout en essayant de former convenablement les caractères qui me venaient à l'esprit. Je finis par finalement écrire le point final, ou plutôt un point d'interrogation final en l'occurrence et glissait le papier vers son côté.

« Pas beaucoup dormi. Tu es nouveau ? »
« Ça se voit tant que ça ? »
« Si tu ne l'étais pas, je t'aurais déjà remarqué. »
« Ah bon ? Pourquoi ? »
« Tu ne ressembles à personne d'autre dans toute cette université. »
« Je ressemble à quoi ? »

- Monsieur Huang Zi Tao, pensez-vous qu'être assis au fond de la salle est une excuse suffisante pour ne pas suivre mon cours ?

Je baissais immédiatement la tête et il m'adressait un regard d'excuses. Il devait se sentir coupable, après tout c'est lui qui avait entamé la discussion. Il écrivit cependant un nouveau papier et me le passa discrètement avant de s'intéresser de nouveau cours. Comment pouvait-il agir de cette façon ? Comment pouvait-il devenir aussi attentif d'un seul coup ? Il était décidément définitivement mon opposé. J'avais un réel problème avec la concentration, tous les professeurs et même mes parents s'étaient fait un plaisir de me le répéter au fil des années. Je ne pus résister à l'envie de lire le papier et fit attention de ne pas me faire prendre de nouveau par le professeur, ce qui pourrait se traduire par un renvoi de son cours.

« Voici mon numéro de téléphone. Je crois qu'on n'est pas dans tous les mêmes cours, ce sera plus simple. Au fait, je m'appelle Wu Yi Fan. »

Wu Yi Fan. Trois petites notes de plaisir, trois petites notes enchanteresses. Pour éviter de m'extasier, je pliais rapidement le papier en quatre, mais je ne pus m'empêcher de le ranger précieusement dans mon portefeuille. Je ne voulais réellement pas le perdre, sans comprendre pourquoi. Peut-être était-ce parce qu'il était différent, qu'il semblait différent en tout cas. La fin du cours se passa de la même manière que la veille, il me sourit avant de rapidement ranger ses affaires et de sortir de la salle. Je mis moins de temps cependant à recouvrer mes esprits et prit sa suite. Une fois hors de l'amphithéâtre, je ressortais le petit papier et je le dépliais, en ayant sûrement un sourire bête qui se dessinait sur mes lèvres. Wu Yi Fan. Trois syllabes inconnues, trois syllabes inattendues. Je pris mon portable afin de rentrer soigneusement le nouveau numéro que j'avais entre les mains, au cas où je perdrais le bout de papier, ce qui était clairement possible quand on me connaissait. Je me rendis alors compte que j'avais son numéro mais qu'il n'avait pas le mien, m'obligeant ainsi à le contacter en premier. Je détestais déjà cela. Je n'avais jamais aimé faire le premier pas. J'éteins alors mon téléphone en me disant que de toute façon je le reverrais en cours et que je n'avais donc pas besoin d'utiliser ce moyen de communication si je voulais lui reparler. Je n'aurais qu'à lui donner mon numéro de téléphone la prochaine fois.

C'est donc l'esprit plus léger que je me rendis à mon entraînement du soir, ce que remarqua sans doute le maître qui ne me mit pas à la porte cette fois-ci. J'enchaînais les postures et les coups avec semble-t-il une facilité et une agilité incroyables au vu des regards ébahis des nouveaux. J'étais doué mais ce n'était pas qu'un don qu'on me prêtait parfois, il y avait derrière cette facilité de nombreuses heures de travail. Les arts martiaux étaient devenus une véritable passion et je ne lésinais jamais sur l'entraînement. J'avais souvent fini tard les entraînements pour reprendre encore et encore les postures et les enchaînements qui me posaient problème. Je ne supportais pas de ne pas y arriver, et il m'arrivait même de m'énerver, parfois. Cela ne durait jamais longtemps et plutôt que de me décourager, me donner la force pour continuer. C'était ces heures de travail qui expliquaient aujourd'hui mon niveau.

Les jours passèrent sans que je ne recroise le jeune homme. Avais-je seulement rêvé de sa présence ? Pourtant, j'avais vérifié, son numéro était bien rentré dans mon téléphone et j'avais surpris plusieurs filles de l'université à s'extasier sur un nouvel étudiant dont personne ne connaissait le nom. Wu Yi Fan. Je savais son nom, moi, n'est-ce pas ? Comment se faisait-il qu'à ce moment-là je me sentais aussi privilégié de savoir une information aussi futile ? Son absence dans les parages était cependant un mystère et j'étais bien heureux d'avoir aujourd'hui droit des affaires, cours auquel il devait normalement également assister. Je rentrais donc dans l'amphithéâtre sourire aux lèvres, ce qui sembla provoquer l'étonnement de mes camarades. N'était-ce pas un sourire sadique ? Que venais-je de faire pour avoir ce sourire sur mon visage ? Avais-je... tué quelqu'un ? Entendais-je de leur part, qui ne semblait pas habitué à me voir sourire et faisaient dont circuler les rumeurs dans toute la salle. Je n'y faisais pourtant pas attention, mon sourire venait de disparaître, il n'était pas là. Sa place était vide, désespérément vide. Je m'assis sans la moindre envie sur ma chaise, fixant la porte avec un dernier espoir de le voir apparaître et je ne pus la quitter de tout le cours, n'allait-il pas venir ? Ce ne fut qu'à la fin du cours quand je voulus récupérer mon sac posé entre nos deux chaises afin de partir le plus rapidement possible, déçu de ne pas l'avoir revu, que je remarquais le petit papier blanc posé sur sa chaise. J'ouvrais le message, délicatement plié, le cœur battant de plus en plus fort. A mon plus grand plaisir, son écriture maladroite apparut devant mes yeux.

« Tu ne m'as toujours pas dit, je ressemble à quoi ? »

J'avais complètement oublié que notre discussion de la dernière fois n'avait pas pu continuer à cause de l'intervention de notre professeur et je ne voyais aucune manière de lui répondre. Je ne le croisais jamais dans les couloirs, à croire qu'il m'évitait, et il ne daignait pas venir dans les cours qu'on avait en commun. Pourquoi n'était-il pas venu aujourd'hui et surtout pourquoi avait-il laissé tout de même un message à mon attention ? Je quittais la salle en prenant mon téléphone, et déjà je tapais un texto sans même m'en rendre compte et je le lui envoyais sans même réfléchir à mon acte.

« Tu ressembles à un étranger. »

Son portable vibra presque instantanément, me faisant revenir sur Terre. Qu'avais-je fait ? Pourquoi lui envoyer un texto ? Ce n'était pas mon genre. Mais quel était vraiment mon genre ? Je baissais le regard vers l'objet et ouvrais en tremblant légèrement le message que je venais de recevoir de sa part.

« C'est une mauvaise chose ? »
« Non. Au contraire. J'en avais marre de voir toujours les mêmes têtes. »
« Alors pourquoi ne pas m'avoir contacté plus tôt ? »
« Ce n'est pas mon genre. »
« C'est quoi ton genre alors ? »
« Ne parler à personne. »
« Tu es un solitaire alors ? On ne dirait pourtant pas. »

Je ne m'apercevais même pas que je venais de m'arrêter de marcher et quelqu'un me rentra dedans. Les insultes commencèrent à fuser jusqu'à ce que je me retourne et croise le regard du mec qui venait tout de même de me faire bien mal au dos. Il se tut immédiatement en comprenant à qui il avait à faire et fila sans demander son reste. Faire peur avait de ses avantages. J'étais dans mes pensées quand mon portable vibra de nouveau.

« Je vois, tu fais peur aux autres. Comment ça se fait ? »

Je ne me préoccupais même pas de lui répondre, il était là, quelque part. Comment se faisait-il que je n'arrivais pas à le trouver alors qu'il dégageait autant de charisme ? Comment se faisait-il qu'il n'apparaissait pas parmi tous ces étudiants trop fades ?

« Ne me cherche pas. Je préfère que tu me parles par message. »
« Pourquoi ? »
« Et pourquoi pas ? »
« Pourquoi tu n'es pas venu en cours ce matin ? »
« Tu ne peux pas arrêter les questions ? »
« C'est toi qui a commencé le premier, tu sais. »
« Tu veux vraiment jouer à ce jeu-là ? »
« Je croyais qu'on arrêtait les questions. »
« Tu ne gagneras pas. »
« Et si je gagnais, qu'est-ce que j'aurais ? »
« 1-0 pour moi. On avait dit pas de questions, il me semble. »
« Réponds quand même. »
« Tu le sauras bien assez vite. »
« Je veux le savoir maintenant. »
« Capricieux en plus de cela ? »
« 1-1 »

C'est ainsi que le jeu avait commencé. Les règles étaient simples même si certaines étaient implicites. On devait connaître le plus de l'autre, sans pour autant poser de questions. Cela demandait de la concentration, que je n'avais pas et c'était ainsi que je perdais beaucoup de points à son profit, mais il avait beau être malin, il ne résistait pas à l'envie de me poser des questions. Je ne comprenais d'ailleurs pas son intérêt pour moi, personne n'en avait eu auparavant. Et je ne comprenais pas pourquoi je le laissais en avoir. Je n'avais jamais eu d'amis, mais surtout je n'avais jamais cherché à en avoir. Il ne venait que trop rarement en cours, et je m'ennuyais réellement en son absence. J'avais appris à m'habituer à sa présence, et je subissais les moments où il n'était pas là. J'avais besoin de ses messages, j'avais besoin de son regard posé sur moi, comme si à ce moment-là, j'étais le seul survivant et qu'il avait besoin de moi.

- Tu es ami avec le nouveau, non ?

Je faisais face à une jeune fille que je ne connaissais que trop bien, belle, marrante, populaire, DaJae avait toutes les chances de son côté, elle avait ses deux meilleures amies postées, comme à leur habitude, derrière elle et me regardait avec une certaine appréhension dans les yeux. Sa voix avait tremblé et elle avait sans doute dû rassembler tout son courage pour venir parler au marginal de la faculté. Je décidais de ne pas lui parler, je comprenais déjà que trop bien l'intérêt qu'elle avait à me poser cette question et je n'aimais pas cela. Je continuais donc mon chemin mais elle prit mon chemin et reposa la question.

- Qu'est-ce que cela peut te faire ?
- C'est quoi son nom ?
- Pourquoi je devrais te répondre ?
- Pourquoi tu réponds à mes questions par des questions ?
- Je n'ai pas le temps. Va chercher des informations ailleurs.

Je décidais de lui adresser un regard noir histoire qu'elle prenne peur. Je savais très bien que dès le lendemain, cette petite altercation aurait été déformée pour me faire passer pour le méchant, sans cœur, qui faisait peur à des jeunes filles en fleur. Mon œil, cela se saurait si DaJae était une jeune fille en fleur. Elle était loin d'être innocente, et j'en savais assez sur elle pour ne pas avoir envie de la fréquenter. En tout cas, maintenant c'était clair, il plaisait. En même temps, ça aurait été idiot de penser le contraire. Il avait tout pour plaire. Souriant, charmeur et beau comme un dieu. Je ne me reconnaissais même plus dans mes pensées. C'était bien la première fois que je trouvais quelqu'un assez beau pour m'en faire la remarque. Quel pouvoir avait-il sur moi ?

Une peur s'installa en moi dans la soirée. Et s'il s'éloignait de moi pour aller vers des filles comme DaJae. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, je ne comprenais pas que la jalousie s'emparait peu à peu de moi. Je n'avais jamais été jaloux, je n'avais jamais eu d'amis en même temps, ce qui m'amenait à me poser des questions, était-ce normal de se sentir jaloux pour un simple ami ? Etais-je amoureux ? Je me refusais à le penser. Je n'étais juste pas habitué à l'amitié. Pour une fois que je m'étais fait un ami, je ne voulais pas le voir partir. Je voulais le garder pour moi, rien que pour moi. Je décidais de ne pas lui en parler et il dissipa au fil des semaines mes doutes. Nous avions pris des habitudes à présent, il m'envoyait un message le matin pour me dire bonjour, on entamait une discussion qui ne terminait finalement que tard le soir, et c'était moi qui lui souhaitait bonne nuit. C'était venu naturellement mais cela me faisait tout de même bizarre. Pourquoi m'accrocher à cet être qui semblait si inaccessible ? Et surtout, quel était son intérêt dans tout cela ? N'allais-je pas être blessé au final ? C'était quelque chose qui me faisait peur, et je ne pouvais m'empêcher de douter sur sa sincérité. Ne me mentait-il pas pour mieux me mettre à terre ensuite ? Etais-je trop naïf dans cette relation ? Oui, je l'étais sûrement, pourtant je me refusais de l'abandonner. C'était au final moi qui avais besoin de lui.

« Tu pourras me passer le dernier chapitre de droit ? »
« 2556-2548. Tu pourrais venir en cours aussi, non ? »
« 2556-2549. Je sais que tu le feras. »
« Pourquoi ? »
« 2556-2550. Parce que tu ne peux pas me résister. »
« Qu'est-ce qui te fait dire ça ? »
« 2556-2551. Fais gaffe tu perds du terrain. »
« Je m'en fous. Qu'est-ce qui te fait dire ça ? »
« 2556-2552. Parce que je suis bien trop irrésistible. »

Et le pire c'est qu'il avait raison. Je ne pouvais pas lui résister. J'en étais tout simplement incapable et je me perdais moi-même dans mes propres sentiments. Plus on parlait, et plus j'en faisais mon repère. On parlait de rien et de tout, et il savait tout de ma vie. Il avait même promis de venir à ma prochaine compétition. Il s'intéressait à moi, mais ne s'intéressait-il pas trop à moi justement ? N'était-ce pas suspect ? Je n'arrivais plus à me rassurer suffisamment sur les doutes que je ressentais à son égard, en réalité, je n'arrivais plus à me protéger. Il cassait peu à peu la carapace que je m'étais faite, et je devais de plus en plus vulnérable. Je le sentais. Je le savais.

« Tu ne réponds plus ? »
« 2257-2552. Je réfléchissais. »
« Je croyais que tu t'en foutais ? Tu réfléchissais à quoi ? »
« 2559-2552. A toi. »
« A moi ? »
« 2560-2552. Oui. »
« Avoue, tu le fais exprès pour que je te pose des questions. »
« Non. »
« Bien sûr que si. »
« Tu n'es pas obligé de m'en poser. »
« Oui mais j'en ai envie. »
« Alors pose-moi des questions. »
« Pourquoi tu pensais à moi ?»
« 2561-2552. »

C'était bien là tout ce que j'étais capable de lui répondre. Comment lui dire que mon cœur battait plus que nécessaire quand je le voyais, que mes mains devenaient moites quand je devais écrire sur un papier, que mon regard n'osait plus le croisait quand le sien me transcendait ? Je n'étais plus moi-même et c'est lui qui me changeait mais le pire, c'est que j'en redemendais. Pourtant, naïf, je ne pensais pas que la chute ferait si mal.

Je n'avais pas beaucoup d'espoir de le voir aujourd'hui. Nous n'avions pas de cours en commun et il n'avait pas répondu à mes messages du matin. Je n'avais eu droit qu'un bonjour, comme à son habitude, puis plus rien, le silence complet. J'étais habitué à ce genre d'attitude de sa part, cela signifiait généralement que je ne le verrais pas aujourd'hui, j'avais appris à décrypter ses messages, à lire entre les lignes. Il m'y avait obligé en étant toujours plus mystérieux. Finalement, il n'y avait que lui qui en apprenait sur l'autre par nos messages, je n'arrivais toujours pas à le cerner, et je devais avouer que je n'arrivais même pas à lui faire totalement confiance. Paradoxalement, je me donnais pourtant totalement à lui. J'aurais dû me protéger, j'aurais dû savoir que toute belle chose prenait fin un jour ou l'autre.

Et je l'avais appris de la plus mauvaise des manières. Je sortais tout juste de cours quand je l'avais aperçu non loin de là. C'était tellement difficile de ne pas le remarquer. Etonné de le voir ici, je m'étais rapproché sans faire attention à ce qu'il faisait. C'était seulement à quelques pas de lui, que je m'étais aperçue qu'il était en pleine discussion avec ... DaJae. Je ne remarquais même pas qu'elle était la seule à parler. J'étais trop loin pour en saisir leur conversation, mais bien trop près pour ne pas blesser mon cœur. Déjà les larmes coulaient sur mes joues de la voir le toucher. Je ne comprenais pas ce qui m'arrivait, pourquoi je me sentais brisé. Un sentiment de trahison s'emparait de mon corps alors qu'il détournait son regard vers moi. Je vis qu'il ne comprit pas, pourtant je ne m'attardai pas. Je ne voulais pas de ses explications, je ne voulais pas de ses mots mensongers. Je voulais partir, loin. Je courrais, comme si ma vie en dépendait. Je le fuyais autant que je laissais tomber. Il m'avait eu. Il avait tout pris, et tout jeté. Il avait fait de moi une marionnette. J'entendais déjà mon portable vibrait. Je m'en foutais de lui, je m'en foutais de ce qu'il avait à me dire. Je m'en foutais d'avoir peut-être mal compris, tout ce que je voyais c'était elle le touchant, à une proximité qui voulait tout dire. Je ne voulais pas être raisonnable, je ne voulais pas y réfléchir. Je ne le voulais que pour moi, je le savais, je le sentais. Je ne voulais pas qu'il détourne son regard de moi, je voulais qu'il ne parle qu'à moi. Arrivé dans endroit plus isolé, je m'asseyais enfin, les larmes n'ayant pas cessé. Les sanglots me prenaient par spam et je n'avais même pas envie de me calmer. J'avais envie de disparaître. Je finissais pourtant par retrouver une respiration plus ou moins normale et je me surpris même à regarder mon portable. Je voyais l'icône du nouveau message clignoter sur mon écran, 25 était le nombre qu'il semblait avoir envoyé. Il était au moins persévérant. Je les ouvrais les uns après les autres pour découvrir son inquiétude, puis sa colère.

« Tao ? »
« Pourquoi tu pleurais ? »
« Pourquoi tu es parti ? »
« Tu es où ? »
« Pourquoi tu ne réponds pas ? »
« Il s'est passé quelque chose ? »
« Réponds. »
« C'est à cause de moi ? »
« Qu'est-ce que j'ai fait ? »
« Putain Tao, pourquoi tu ne réponds pas ? »
« Tu es où ? »
« TAO ! »
« Je te cherche partout là, pourquoi tu ne réponds pas ? »
« T'as intérêt à avoir une bonne raison d'être parti ainsi sans même me répondre. »
« Tu te crois drôle ? »
« On joue à cache-cache, c'est ça ton nouveau jeu ? »
« Sache que tu n'es pas drôle. Je m'inquiète moi. »
« Je ne sais pas ce que je vais faire quand je vais te trouver, mais crois-moi que je ne vais pas te laisser t'en sortir comme ça. »
« Bon ok. Je ne vais sûrement rien te faire. »
« J'en suis même certain. Alors réponds-moi. »
« Je t'en supplie, regarde ton portable. Regarde-le et réponds-moi ? »
« T'es où bordel ? »
« Qu'est-ce que j'ai fait ? Dis-le-moi. Je pourrais peut-être t'expliquer. »
« Je veux juste savoir si j'ai fait quelque chose de mal. »
« Et si ce n'est pas le cas, dis-moi ce qui ne va pas. »

Reniflant sans doute de manière exagérée, je laissais mes doigts tapotaient le petit objet en plastique.

« 4983-4985 »

Nous avions tout de même posé une limite à ce jeu, histoire de déterminer un jour un possible gagnant. La limite était à 5000 questions. A 5000, le gagnant pouvait faire ce qu'il voulait du perdant. C'était la règle et nous n'en avions jamais été aussi proches.

« Tu crois que c'est vraiment le moment de jouer à ce putain de jeu alors que tu ne me réponds pas et que je ne sais pas où tu es ? »
« 4983-4986. »
« TAO ! »
« Je ne sais presque jamais où tu es. Pourquoi ce ne serait pas mon tour ? »
« Tu veux jouer à ça ? Très bien. 4984-4986. »
« 4984-4987. »
« Je veux juste savoir où tu es. Je t'en supplie, dis-le-moi. »
« Je... Je ne suis pas loin. »
« Où ? Où tu es Tao ? »
« 4984-4989. »
« J'espère que c'est une blague ! »
« L'escalier derrière l'amphi B. »

Je n'obtenais pas de nouvelle réponse et je devinais qu'il avait dû se précipiter pour venir me retrouver. J'aurais sans doute dû partir mais à croire que j'étais trop faible devant sa persévérance. Ou, peut-être étais-je devenu sado-maso et je voulais qu'il me blesse, encore et encore ? Il ne fallut pas beaucoup de temps avant d'entendre des pas précipités et je le voyais déjà devant moi. Les sanglots qui avaient cessé reprirent quand je le vis. J'étais beaucoup trop faible pour lui. Je ne compris pas quand il me prit dans ses bras. Il passait sa main sur mon dos, comme ma mère le faisait quand j'étais malade. J'avais cette sensation de protection à ses côtés mais l'image de DaJae le touchant me revenait sans cesse à l'esprit pour que je profite pleinement de ce moment. Je le rejetais alors et il me lançait un regard d'incompréhension. Ses yeux m'achevèrent et je compris que je devais fuir, à nouveau. C'est pourquoi je ne compris pas quand la colère m'emporta.

- Pourquoi ? Pourquoi elle? Pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi tu ne peux tout simplement pas être différent ? Pourquoi j'ai juste envie de mourir quand je te vois dans ses bras ? Pourquoi je ne peux pas m'empêcher de souffrir quand je te vois lui sourire ? Pourquoi je ressens ça, hein ? Pourquoi j'ai l'impression qu'on t'arrache à moi, dans ces moments-là ? Pourquoi tu ne quittes pas mon esprit depuis que tu es arrivé ? Qu'est-ce qui te rend si spécial ? Pourquoi j'ai dû m'attacher à toi alors que je savais très bien que j'en souffrirais ? Pourquoi j'aime autant que tu me prennes dans tes bras alors que je voudrais te détester ? Pourquoi, explique moi pourquoi ? Qu'ai-je fait pour mériter ça ? Pourquoi?

Cette dernière question sortait à peine de mes lèvres. J'étais essoufflé de toutes ces interrogations sans réponse, il me regardait hébété comme s'il ne comprenait réellement rien. Il devait me prendre pour un fou, c'est ce que j'aurais fait. J'étais fou. Fou de le vouloir autant à moi. Mais je détestais son silence, je le détestais autant que je ne le comprenais pas.

- Mais putain réponds ! Pourquoi tu ne réponds pas ?
Je le vis prendre son portable et je crus qu'il se foutait de ma gueule. A qui il pouvait bien répondre alors que je venais tout juste de me révéler entièrement à lui ? Qui pouvait être plus important que toute cette conversation ? Il venait d'enfoncer le dernier poignard qui lui restait dans mon cœur définitivement blessé. Je mis du temps avant de comprendre que mon portable vibrait. Je le regardais, il plongeait ses yeux dans les miens et je me retrouvais au premier jour où je l'avais vu, au premier jour où ce regard m'avait marqué, à tout jamais. Cette profondeur qui m'envoutait. Je pris délicatement mon portable et ouvris le message sans comprendre.

« J'aurais voulu répondre à toutes tes questions, mais je n'ai pas de réponses. Toi seul sais pourquoi tu ressens tout ça. En réponse, j'aurais voulu crier sur les toits que j'étais tombé raide dingue de toi, mais je ne peux pas. Même rire, je ne peux. Je n'en avais jamais souffert mais c'est en te rencontrant que j'ai commencé à haïr Dieu de m'avoir fait naître muet. J'aurais tant aimé te murmurer tous ces mots que tu mérites tant. Te dire à quel point tu es beau, à quel point tu es différent, en bien, des autres. Mais je ne peux pas et j'en suis sincèrement désolé. »

Je tombais des nus, je me remémorais nos souvenirs et ne remarquais qu'à présent que je n'avais jamais entendu sa voix, que nous avions toujours qu'échangé par messages. Je n'y avais même pas fait attention. L'important était qu'il me parle, même si c'était par écrit. La question du pourquoi ne m'était jamais venue à l'esprit. Il s'était rapproché de moi, tout doucement, attendant sans doute que je réagisse. Il avait peur, je le sentais, et dans un sens, je le comprenais. Ce ne devait pas être facile d'avouer cela. Je ne comprenais pas qu'un être aussi merveilleux puisse être muet, mais je finissais par me dire qu'on ne pouvait pas donner toutes les qualités du monde à un être sans le priver d'un de ses sens. Et je me surprenais à l'aimer encore plus.

- Tu... tu es muet ?

Ce n'était qu'un murmure inaudible mais il hocha de la tête. Je sentais mes dernières barrières baisser. J'étais perdu. Mais je m'apercevais que j'étais encore plus perdu sans lui.

- Pourquoi tu lui parlais ? Qu'est-ce qu'elle te voulait ? Vous êtes amis ? Vous êtes plus que ça ?

Mon inquiétude n'avait pas pu s'empêcher de me reprendre, et mon cœur s'affolait de ne pas avoir de réponses directes. J'attendais qu'il reprenne son portable pour me répondre mais il n'en faisait rien et j'avais peur d'avoir raison. L'aimait-il ? Etait-ce réellement réciproque ? Devrais-je être heureux pour eux ? Alors que j'avais fermé les yeux afin de réfléchir de la manière la plus posée à tout cela et surtout éviter de voir qu'il ne prenait toujours pas son portable, je sentis son souffle sur mes lèvres. Je n'eue pas le temps de rouvrir les yeux qu'il plaquait sa bouche contre la mienne. Il n'y avait aucune violence, que de la douceur. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait, mais avais-je seulement compris quelque chose de notre relation ? Je brisais les dernières façades d'amitié qui me venaient à l'esprit pour appuyer ma main derrière sa nuque afin de le rapprocher encore plus. Je le voulais toujours plus proche de moi, et j'ouvrais déjà la bouche pour autoriser sa langue à la pénétrer. Un ballet s'entama alors, loin de la bataille que j'avais voulu mener auparavant. J'avais l'impression de voir les feux d'artifice qu'on nous montre dans les films au moment où les deux héros s'embrassent, c'était exactement ce que je ressentais à ce moment précis et j'aurais voulu que jamais cela ne se termine. Pourtant, et à mon grand désespoir, il se décolla légèrement de moi. Il n'osait pas me regarder et je le devinais se calmer et reprendre légèrement son souffle. Je ne pus ne pas lui reposer la question qui me brûlait aux lèvres.

- Pourquoi ?

J'aurais dû le savoir pourtant, après un tel baiser mais j'avais besoin de cette réponse qu'il n'était pas capable de me donner. Je le sentais souffrir, je sentais ses yeux me regardaient intensément pour me faire comprendre mais j'en voulais plus. J'étais égoïste mais j'en voulais toujours plus. Il posa alors son doigt sur moi, tout en continuant de me regarder, et il dessina lentement un cœur sur ma poitrine. Je ne pus lâcher son regard, car il était en train de me dire tous ses sentiments. Je n'avais pas besoin de les entendre de vive voix pour les prendre en pleine figure. Je comprenais qu'il m'aimait, qu'il avait eu le coup de foudre pour moi la première fois qu'il m'avait vu. Je comprenais qu'elle n'était rien, alors que j'étais tout. Je comprenais qu'il avait peur, à cause de son handicap, à cause de ce que je pouvais ressentir, à cause de la peur que je pourrais avoir à cause de lui. Je comprenais tout cela. Mais surtout, pour la première fois depuis que je le connaissais, je le comprenais lui. Il ne fallut pas longtemps avant que je l'embrasse de nouveau, j'étais déjà devenu accro de ses lèvres et je sentis un sourire sur ses lèvres. Mon portable vibrait à nouveau et j'y jetais regrettablement un coup d'œil.

« Au fait. J'ai gagné. 5006 – 4989. »

Je n'en revenais pas qu'il en revienne à ce jeu débile en ce moment précis je lui glissais pourtant à l'oreille, d'une manière que j'aurais sans doute voulu beaucoup moins sensuel mais qui eut pourtant effet sur lui, au vu de son frissonnement et du plaisir que je ressentais dans son regard que je ne pouvais décrocher, bien conscient que la clef de ses pensées s'y trouvait.

- Alors fais ce que tu veux de moi.

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MessageSujet: Re: Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï   Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï EmptyLun 29 Avr - 21:26

ouhaaah ta fan fiction est tellement ....... il n'y aucun mot pour la décrire , c'est surement la plus belle fan fiction que j'ai jamais lu .
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MessageSujet: Re: Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï   Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï EmptyLun 29 Avr - 21:33

Merci beaucoup ** Je ne sais malheureusement toujours pas comment réagir à ce genre de commentaires tellement ça me touche et tellement je n'ai pas l'impression de le mériter, alors prends le plus sincèrement possible mon merci **
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MessageSujet: Re: Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï   Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï EmptyLun 29 Avr - 21:39

Si tu le merite et je voudrais que tu ecrivent des fictions aussi belles je ne manquerais pas de les lire je ne m'en lasserait jamais de lire ce genre de fiction

JE ZUIS FAN NUMBER ONE HEHE
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MessageSujet: Re: Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï   Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï EmptyLun 29 Avr - 21:42

Ca me fait vraiment super plaisir! J'ai pas mal d'écrits postés sur le forum (même s'ils ne sont pas tous là) donc n'hésite pas à aller flâner dans ces sujets ^^
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MessageSujet: Re: Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï   Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï EmptyLun 29 Avr - 21:46

)Ouaos j'ai vus mais c'est la premiere que je l'ai lu de toi Twisted Evil ( Aller au boulot hae won ta des fan fucs a lire pirat
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MessageSujet: Re: Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï   Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï EmptyJeu 9 Mai - 18:34

wahou j'adore c'est trop kawaï ^^ !!!
c'est super ce que t'écrit !!!
je lis aussi love the way you lie qui est une fiction passionnante tous comme cette os Wink
ton style est vraiment géniale et bien à toi .
tu t’approprie bien les personnage pour rendre tes histoires réelles et ça ... j'adore Smile
je vais tenter de lire tous ce que tu écrit (mais sa va pas etre facile )
sinon ... as tu imaginé devenir écrivaine ???
car c'est un des plan de carrières que tu pourrais imaginer vu t'as façon "casi" professionnelle de rédigé tes histoires Very Happy
Pour conclure je dirais donc que je suis ta fan n° 2 !!!
<3zazou ^^

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MessageSujet: Re: Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï   Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï EmptyVen 10 Mai - 16:23

Merci beaucoup ça me fait vraiment plaisir ♥
Ecrivain est bien dans un coin de ma tête oui, même si pour l'instant mon plan de carrière est concentré sur le journalisme, l'édition me tente énormément (mais plus comme "à-côté" que comme métier). Ca me fait drôlement plaisir à chaque fois qu'on me le demande car l'écriture c'est ma vie alors merci ♥
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MessageSujet: Re: Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï   Insensible N°1 - Série d'OS Yaoï EmptySam 11 Mai - 12:20

De rien !!!
Le journalisme est aussi un métier d'écriture et il t'ira j'en suis sur à merveille, et je trouve sa formidable si tu pourrais écrire d'aussi belle fiction ou roman à coté de ce métier !!!
Pour moi ton plan de carrière est tout défini !!! Wink
<3zazou ^^
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